Eglises d'Asie

Un troisième séisme frappe l’île de Lombok

Publié le 21/08/2018




Caritas Indonésie vient en aide des victimes en participant à leurs besoins élémentaires et en cherchant à soutenir leur moral, après qu’un troisième séisme a frappé l’île de Lombok en moins d’un mois, tuant au moins dix personnes. En photo, une maison du village de Glansar, dans le district de Lombok Ouest, détruite par le séisme du 5 août de magnitude 7, qui a entraîné au moins 460 morts et 7 770 blessés, ainsi que 418 000 personnes déplacées. Un premier séisme avait frappé l’île le 29 juillet, provoquant une vingtaine de victimes.

Le 19 août, au moins dix personnes ont été tuées lors d’un séisme de magnitude 6,9, le troisième à avoir frappé l’île touristique indonésienne de Lombok en moins d’un mois, après deux premiers séismes qui ont tué plusieurs centaines de personnes. Le séisme, qui a également touché l’île de Sumbawa, a tué au moins 10 personnes et blessé 24 autres. Plus de 150 maisons et bâtiments ont été détruits, selon l’Agence indonésienne de prévention des catastrophes (BNPB). Les équipes de recherches et de secours poursuivent les opérations d’évacuation, selon l’agence, après les 101 répliques qui ont suivi le séisme.
Titik Sulistyowati, une mère de 44 ans qui vit dans le Nusa Tenggara Occidental dans la province de Mataram, confie que le séisme était tellement puissant qu’ils « ne savaient pas quoi faire à part prier et se tenir les uns les autres ». « Nous sommes encore complètement traumatisés. Mon fils ne veut pas dormir seul. Il s’accroche tout le temps à moi quand il dort », explique-t-elle. Sulistyowati ajoute qu’elle et sa famille vivent dans une tente depuis le séisme de magnitude 7 qui a frappé la région le 5 août. Le séisme a tué au moins 460 personnes, entraînant presque 418 000 personnes déplacées et près de 7 770 blessés. Le premier séisme avait frappé l’île le 29 juillet, tuant une vingtaine de personnes. « Nous faisons toutes nos activités en dehors de la maison. Nous avons peur de rentrer à l’intérieur, parce qu’elle est vieille et que les séismes ont provoqué des fissures dans le mur », poursuit Sulistyowati, qui espère que le gouvernement local proposera bientôt des programmes de guérison suite aux traumatismes vécus, notamment pour les enfants.

784 familles ont bénéficié de l’aide de Caritas

Rosalia Riswati, une femme de 63 ans de Sumbawa, explique qu’après le séisme, elle et sa famille ont décidé de rester sous une tente dressée sur le terrain de la maison d’un voisin. « Sept d’entre nous restent sous la tente. J’ignore quand nous pourrons retourner dans notre maison. Nous devons rester vigilants », affirme Roslia. « Nous sommes encore traumatisés, les enfants en particulier. » De son côté, Aryo Saptoaji, membre de Caritas Indonésie – l’organisation est également connue localement sous le nom de Karina – assure que l’organisation va continuer à distribuer des aides aux personnes dans le besoin. « Nous avons des équipes logistiques qui fonctionnent, et des stocks de bâches, de couvertures, de vêtements et de riz que nous continuerons à envoyer », précise Aryo, qui ajoute que le groupe a envoyé de l’aide le 20 août à deux villages affectés. « Nous nous concentrons sur un rétablissement rapide. Nous avons deux plans – répondre aux besoins quotidiens des victimes du séisme, et trouver une stratégie pour soutenir leur moral et leur dignité. » Caritas, à ce jour, a distribué de l’aide à 784 familles de 40 régions de Mataram et des districts de Lombok Ouest et Lombok Est.

(Avec Ucanews, Jakarta)