Eglises d'Asie

50 ans de la FABC : les évêques asiatiques évoquent les difficultés affectant les familles en Asie

Publié le 22/10/2022




Mercredi à Bangkok, durant l’Assemblée générale de la FABC (Fédération des conférences épiscopales d’Asie) qui se poursuit depuis le 12 octobre dans la capitale thaïlandaise, les évêques asiatiques ont évoqué les difficultés rencontrées par les familles en Asie et comment y faire face. Parmi les intervenants, on comptait Daniel et Shelley Ee, un couple singapourien membre de l’équipe de direction du mouvement international Worldwide Marriage Encounter (Vivre et Aimer) et du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie.

Le 19 octobre, le cardinal Kriengsak Kovithavanij, archevêque de Bangkok, accueille Michael Phichit et Lucia Achara Sukeewat, présidents du Mouvement de la famille chrétienne en Thaïlande.

Le 19 octobre dernier durant l’Assemblée générale de la FABC (Fédération des conférences épiscopales d’Asie), qui se poursuit du 12 au 30 octobre à Bangkok pour les 50 ans de l’organisation (fondée en 1970), les évêques asiatiques ont échangé sur les difficultés rencontrées par les familles en Asie et comment y faire face.

À cette occasion, Daniel et Shelley Ee, un couple singapourien, tous deux membres de l’équipe de direction du mouvement international Worldwide Marriage Encounter (Vivre et Aimer) et du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, ont suggéré aux évêques des changements structurels qui permettraient aux couples de « servir et assumer des positions de responsables pastoraux en tant que couple, et non seulement comme deux personnes distinctes ».

Le couple a également proposé d’améliorer les programmes de formation à la foi afin d’amener les couples « à acquérir des capacités d’écoute, d’empathie et de dialogue afin de mieux servir les familles ». Daniel et Shelley invitent aussi les diocèses asiatiques à organiser des activités permettant de « raviver les traditions, cultures et valeurs familiales ». « Des valeurs comme le respect des anciens et la préparation du jour du dimanche », ont-ils précisé. Ils ont notamment suggéré d’aider les familles à « retrouver des repas du soir sans smartphones, pour que l’on puisse avoir des conversations ».

« Une telle formation contribuerait fortement à réduire les risques de séparation »

Michael Phichit et Lucia Achara Sukeewat, présidents du Mouvement de la famille chrétienne en Thaïlande, expliquent que dans le pays, les épreuves auxquelles les familles sont confrontées comprennent les préjugés sociaux, la dégradation des relations intergénérationnelles et l’insécurité financière. Pour eux, l’Église doit « reconnaître ce qui relie toutes les difficultés affectant les familles ». Ils ajoutent : « Nous devons comprendre que nous devons d’abord guérir avant de pouvoir changer. »

Le même jour, Mgr Jean-Baptiste Lee Kehl-mien, évêque de Hsinchu à Taïwan, a proposé une réflexion sur Amoris Laetitia (l’exhortation apostolique post-synodale du pape François, publiée en 2016 sur « l’amour dans la famille ») intitulée Un appel à aimer. Mgr Lee a souligné l’importance de la formation prémaritale, en évoquant le texte. En remarquant le nombre croissant de mariages brisés dans les sociétés asiatiques, l’évêque taïwanais a confié que « c’est le moment idéal pour investir dans un guide prémarital afin de mieux faire face aux impacts sociaux néfastes qui nuisent aux jeunes mariés ». « Une telle formation contribuerait fortement à réduire les risques de séparation », estime Mgr Lee.

De son côté, le père Vimal Tirimanna, un théologien sri-lankais, professeur à l’Académie alphonsienne de Rome et membre de la Commission théologique du Secrétariat général du Synode 2021-2023, a également reconnu l’importance de l’accompagnement pastoral et de la formation des couples mariés.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

FABC / Ucanews