Eglises d'Asie

5e édition du Pèlerinage mondial de la jeunesse pour la paix en Zone démilitarisée

Publié le 27/08/2019




La cinquième édition du Pèlerinage mondial de la jeunesse pour la paix, aussi appelé « Vent de la paix », a pris fin ce jeudi 22 août dans la cathédrale de Myeong-Dong, Notre-Dame de l’Immaculée-Conception de Séoul, avec une messe concélébrée par le père Achilleo Chung et par le père Lee, organisateurs de l’évènement. Près d’une centaine de jeunes originaires de quatorze pays asiatiques, africains, nord-américains et européens ont participé au pèlerinage, organisé du 16 au 22 août dans la Zone démilitarisée (DMZ) entre les deux Corées. Le cardinal Yeom, archevêque de Séoul, s’est adressé aux participants en les invitants à devenir des artisans de paix en recevant la paix comme « un don de l’Esprit Saint ».

Le Pèlerinage mondial de la jeunesse pour la paix ou « Vent de la paix » a été lancé en 2012 pour la première fois. Après une pause d’une année, il a été relancé en 2016, suite aux encouragements du pape François dans son homélie, durant la messe célébrée lors de sa visite historique en Corée, le 18 août 2014. Le but de l’événement est d’inviter les jeunes à devenir des artisans de paix en mettant en pratique l’invitation du pape François à défendre la paix dans le monde et dans la péninsule coréenne. Durant la cinquième édition, qui s’est déroulée du 16 au 22 août, les jeunes pèlerins ont notamment visité la Zone démilitarisée (DMZ), qui divise la Corée du Sud de la Corée du Nord, ainsi que plusieurs des champs de bataille qui ont été le théâtre des épisodes les plus sanglants de la Guerre de Corée (1950-1953). Durant leur pèlerinage, les jeunes ont également suivi des enseignements sur la paix et ont pu échanger en petits groupes à l’issue de leur périple. « À travers les yeux d’une Allemande qui partage sa propre expérience de la division d’un pays, l’histoire d’un peuple ainsi divisé depuis soixante-dix ans est bien triste », confie une jeune étudiante de l’Académie de Musique de Kassel, en Allemagne. « J’espère que de la même façon que l’Allemagne est parvenue à s’unir à nouveau il y a trente ans, la Corée pourra marcher bientôt vers la réunification. » Comme elle, tous les participants ont exprimé leur espoir de voir la réconciliation et l’unité du peuple coréen, et ils ont prié pour la paix dans la péninsule coréenne et dans le monde entier. Ces expériences de pèlerinage sur les fronts militaires et idéologiques ont conduit les jeunes participants à renouveler leurs engagements pour une paix véritable.

« La paix est un don de l’Esprit »

Pour cette raison, ils ont écrit et cosigné une lettre adressée au pape François, dans laquelle ils affirment leur détermination à œuvrer pour la paix et à la défendre tout au long de leur vie, aujourd’hui et à l’avenir. Dans cette lettre, les jeunes remercient également le pape pour son exhortation post-synodale Christus vivit, en confiant que c’est une vraie boussole qui pourra les guider pour construire la paix « en pensant au bien de tous » (Christus vivit, 169), pour le Christ, avec le Christ et dans le Christ, qui est « notre espérance » et « la plus belle jeunesse de ce monde » (Christus vivit, 1). Le cardinal Andrew Yeom Soo-jung, archevêque de Séoul et administrateur apostolique de Pyongyang, a participé à une partie du pèlerinage, ainsi que Mgr Alfred Xuereb, nonce apostolique en Corée et en Mongolie, et Mgr Pierre Chung Soon-taek et Mgr Job Koo Yobi, évêques auxiliaires de Séoul. « La paix est un don de l’Esprit Saint et si je ne vis pas dans la paix, alors ce n’est pas possible non plus pour le monde », a déclaré le cardinal Yeom en s’adressant aux pèlerins. « Ce pèlerinage doit permettre à chacun d’entre vous de vivre dans la paix, de réfléchir en soi-même et de devenir des artisans de paix dans vos familles, dans vos communautés et dans votre pays. » Mgr Xuereb les a également encouragés à devenir des artisans de paix qui croient dans la puissance de la prière, en leur assurant que « la prière ouvre le cœur ». Au début de leur pèlerinage, le père Achilleo Chung, organisateur de l’évènement, a remarqué que « seuls ceux qui aiment la paix, qui la recherchent vraiment, et qui sont prêts à se sacrifier pour la paix, peuvent vraiment l’expérimenter. » « Ce pèlerinage était une invitation de Dieu à renouveler notre vie, à devenir des artisans de paix où que nous soyons », confiait le père Luc Lee, coorganisateur, durant son homélie à l’issue du pèlerinage. « Nous acceptons cette invitation avec un cœur reconnaissant. »

(Avec Asianews, Séoul)


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Ucanews