Eglises d'Asie

Archidiocèse de Séoul : l’Église sud-coréenne accompagne les mères célibataires en détresse

Publié le 10/02/2022




Le 22 janvier lors d’une rencontre organisée à Séoul, l’Église locale a remis des certificats de parrainage à une vingtaine de bénéficiaires, dans le cadre d’un programme spécial soutenant les familles monoparentales en difficulté, lancé en 2018 par le Comité pour la Vie de l’archidiocèse de Séoul. « La vie est un don et une bénédiction de Dieu », a rappelé Mgr Pierre Chung Soon-Taick, archevêque de Séoul, durant la rencontre. « Merci de protéger la vie que vous avez reçue. »

Un baptême dans une église sud-coréenne en 2020. L’archidiocèse de Séoul soutient les mères célibataires avec un programme de parrainage lancé en 2018.

L’archidiocèse catholique de Séoul, dans la capitale sud-coréenne, continue de soutenir les mères célibataires qui peinent à faire vivre leur famille, dans le cadre de ses activités pro-vie. Selon les responsables diocésains, qui sont intervenus le 22 janvier lors d’une cérémonie de remise de certificats de parrainages à 20 bénéficiaires et parents célibataires, l’Église locale reste aux côtés des familles face aux difficultés. Selon le Catholic Times of Korea, le programme de la rencontre du 22 janvier était intitulé « Courage et espérance pour les mères célibataires ».

En 2018, le Fonds pour les parents célibataires, qui dépend du Comité pour la Vie de l’archidiocèse de Séoul, a lancé un programme spécial de parrainage pour les mères célibataires, en collaboration avec plusieurs médias catholiques dont le réseau de télévision et de radio CPBC (Catholic Peace Broadcasting Corporation). Chaque famille accompagnée reçoit une aide de 500 000 wons (366 euros) par mois en un an. Le parrainage peut être prolongé si nécessaire.

« Merci de chérir et de protéger la vie »

Le fonds de parrainage aide également les familles concernées à se loger et à couvrir les dépenses quotidiennes et médicales. Durant la période de parrainage, un soutien à l’emploi est également offert. « Cela donne une opportunité aux mères accompagnées, éprouvées économiquement et émotionnellement », confie le père Remigio Lee Dong-ik, responsable du programme.

Le prêtre salue les mères célibataires pour leurs décisions de protéger la vie malgré leurs difficultés. « Dans une société où beaucoup de décisions détruisent des vies, merci de chérir et de protéger la vie. Nous continuerons d’offrir des aides aux mères célibataires et aux familles monoparentales. Nous prions ensemble les uns pour les autres », ajoute-t-il.

Mgr Pierre Chung Soon-Taick, archevêque de Séoul et président du Comité pour la Vie de l’archidiocèse, a participé à la rencontre du 22 janvier en confiant que l’Église locale continuera de soutenir les initiatives pour la vie. « La vie est un don et une bénédiction de Dieu. Merci de protéger la vie que vous avez reçue de Dieu », a-t-il confié.

Un programme d’aides annoncé par Séoul en 2021

En avril 2021, le ministère sud-coréen de l’Égalité des genres et de la Famille a dévoilé un plan d’aides destiné à offrir un soutien financier et institutionnel aux familles hors mariage. Ce programme aurait été lancé en réponse à une baisse du nombre de mariages dans le pays ; d’après une enquête du ministère, six jeunes Coréens sud dix ne songeraient pas à se marier et à avoir des enfants. En 2018, une étude de l’Institute of Child Care and Education a constaté que 25 % des Coréens interrogés étaient prêts à avoir des enfants hors mariage.

Des chiffres officiels sud-coréens montrent également que le nombre de familles monoparentales augmente dans le pays. En 2019, la Corée du Sud comptait environ 30,2 % de foyers monoparentaux, contre 29,8 % l’année précédente. La Corée du Sud, qui compte 51,8 millions d’habitants, avait un taux de fécondité de seulement 0,84 enfant par femme en 2020, selon des chiffres publiés l’an dernier.

La puissance économique asiatique n’a pas pu enrayer le déclin constant du taux de fécondité malgré les dépenses successives des gouvernements sud-coréens. Selon les médias locaux, celles-ci se sont élevées à près de 225 mille milliards de wons (164 milliards d’euros) au cours de la dernière décennie jusqu’en 2020, entre les aides couvrant les frais de garde et les congés parentaux. Les analystes prédisent qu’au rythme actuel, la Corée du Sud risque de devenir une « société super-âgée », avec 20 % de plus de 65 ans d’ici 2026.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Catholic Times of Korea / Ucanews