Eglises d'Asie

Calcutta : les Missionnaires de la Charité reçoivent un terrain au bidonville de Motijheel

Publié le 29/04/2023




La semaine dernière, le gouvernement de l’État du Bengale occidental, dans l’est de l’Inde, a offert une parcelle de terrain située dans le quartier de Motijheel, un bidonville de Calcutta, aux Missionnaires de la Charité. C’est là que sainte Teresa de Calcutta a débuté son travail auprès des pauvres en 1948. « Il y a soixante-dix ans, Mère Teresa est venue ici et elle a commencé son travail qui s’est répandu à travers le monde », a salué Derek O’Biren, un élu local qui a aidé les religieuses à obtenir le terrain.

Le foyer Nirmal Hriday (« Cœur pur » en langue bengalie, la première maison créée par sainte Mère Teresa), dans le quartier de Kalighat, à Calcutta.

Le gouvernement de l’État du Bengale occidental, dans l’est de l’Inde, a remis une parcelle de terrain aux Missionnaires de la Charité à Motijheel, un bidonville de Calcutta où sainte Mère Teresa, fondatrice de la congrégation, a débuté son travail auprès des pauvres en 1948. Le terrain a été remis aux sœurs le mois dernier dans le cadre de la loi Thika Tenancy 2001 (Acquisition et Régulation) du Bengale occidental, une loi adoptée afin de soutenir « le développement et l’utilisation équitable de tels terrains ».

Sœur Marie Joseph, supérieure générale des sœurs aux saris blancs et bleus, l’a annoncé dimanche dernier lors d’un événement organisé dans l’école Nirmal Hriday (« Cœur pur ») de Motijheel, où les sœurs ont célébré la nouvelle.

« Il y a soixante-dix ans, Mère Teresa est venue ici et elle a commencé son travail, qui s’est répandu à travers le monde », a salué Derek O’Biren, un élu local qui a aidé les religieuses à obtenir le terrain. Pour l’occasion, des élèves et des enfants étaient accompagnés par les quatre religieuses qui dirigent aujourd’hui l’école, les sœurs Olive, Blaisy, Mohini et Ganza. Les sœurs missionnaires offrent également un soutien éducatif et des formations pour les femmes du quartier.

« Pour les servir, il faut faire partie de leur vie »

« C’est un beau geste que fait le gouvernement en nous remettant ce terrain pour nous aider à servir les pauvres ; pour les servir, il faut faire partie de leur vie et partager leurs difficultés », a commenté sœur Marie Joseph, qui a travaillé dans l’école Nirmal Hriday de 2016 à 2019. Selon elle, les pauvres n’ont « ni eau, ni sanitaires, et leur espace vital est très limité ». « Pourtant, ils sont pleins d’espoir malgré ces conditions de vie », a-t-elle souligné.

Selon Bhanik Singh, un résident de Motijheel, près de 5 000 habitants vivent dans le quartier – chrétiens, musulmans et hindous. « J’avais cinq ans quand Mère Teresa est venue ici pour la première fois. Elle a enseigné dans mes classes », confie-t-il. Dans les années 1940, Mère Teresa enseignait école de Loreto Entally, une école pour filles de castes supérieures dans le centre de Calcutta.

À l’époque et durant vingt ans, elle a fait partie des sœurs Lorette, et elle avait l’habitude de regarder par une fenêtre de l’école pour observer comment vivaient les habitants du bidonville de Motijheel. En décembre 1948, elle s’est rendue dans le bidonville, et après avoir convaincu plusieurs sœurs et l’archevêque de Calcutta, elle a reçu la permission de quitter le couvent pour se mettre au service des « plus pauvres entre les pauvres ».

(Avec Asianews)