Eglises d'Asie

Caritas Philippines demande de l’aide pour les victimes des séismes de Cotabato

Publié le 08/11/2019




Caritas Philippines, connue localement comme le Secrétariat national pour l’action sociale (NASSA), a appelé tous les diocèses du pays à participer à l’aide d’urgence auprès des communautés affectées par les séismes qui ont frappé la province de Cotabato-Nord, dans l’île de Mindanao (au sud de l’archipel philippin). « Le pays surveille la situation attentivement, mais nous avons besoin de dons et de soutiens concrets », a déclaré le père Edwin A. Gariguez, secrétaire général de Caritas Philippines, la principale œuvre de charité de la conférence des évêques philippins (CBCP). Les deux séismes qui ont frappé le sud des Philippines, les 29 et 31 octobre, ont entraîné 22 morts, plusieurs centaines de blessés, et plus de 24 000 personnes déplacées.

Le jeudi 31 octobre, un séisme de magnitude 6,5 a frappé le centre et l’est de l’île de Mindanao (dans le sud des Philippines), l’épicentre étant situé à Tulunan (dans la province de Cotabato-Nord). Deux jours auparavant, la même zone avait été touchée par un séisme de magnitude 6,6. Les deux séismes, qui ont frappé la même zone à deux jours d’intervalle, ont causé 22 morts et plusieurs centaines de blessés, ainsi que près de 24 000 personnes déplacées. Le 16 octobre, un séisme de magnitude 6,3 avait déjà frappé la région de Mindanao, causant sept morts et plus de 20 000 personnes déplacées – des abris temporaires avaient été mis en place pour faire face à la situation. Selon le Conseil national de réduction et de gestion des risques de catastrophe, plus de 188 000 personnes ont été affectées par les catastrophes. Presque 21 000 logements ont été détruits, et près de 7 200 autres ont été endommagés. Les secousses ont également détruit deux écoles et touché 870 autres établissements, affectant l’éducation de plus de 3,4 millions d’élèves.

« Les victimes ont avant tout besoin d’un toit »

Depuis le début de la crise, les volontaires de la Caritas Philippines sont engagés auprès des habitants de Mindanao. Dans le diocèse de Kidapawan, l’organisation a alloué un million de pesos philippins pour participer au financement des opérations. De son côté, la Caritas de Manille continue de fournir des aides alimentaires aux communautés affectées. « Des milliers de personnes des diocèses voisins de Digos ont également besoin d’aide d’urgence », alerte le père Edwin A. Gariguez, secrétaire général de Caritas Philippines. « À part pour la ville de Cotabato, l’agriculture est la principale activité de la région. Presque tout le monde cultive la terre. Les gens sont très pauvres, et maintenant ils n’ont plus rien. » Récemment, la CBCP a lancé un appel national pour aider les familles déplacées à cause des séismes. Les antennes locales de la Caritas ont affecté des centres d’urgences dans les villes de Kidapawan et de Magsaysay pour recevoir, conditionner et distribuer le matériel d’urgence et l’aide alimentaire. « Beaucoup de personnes préfèrent camper devant chez elles et refusent de se rendre dans les abris temporaires qui ont été installés pour les personnes déplacées », explique le père Gariguez. Pourtant, alerte-t-il, « la plupart des maisons sont inutilisables, et les secousses sismiques ne semblent pas s’arrêter, donc les gens vivent dans la peur ».

« Les autorités font face aux besoins de la population concernant l’eau et la nourriture. Mais les victimes des tremblements de terre ont avant tout besoin d’un toit, surtout la nuit. Nos volontaires réagissent pour tenter de trouver une solution et apporter leur assistance », confie le prêtre, qui ajoute que « les communautés qui ont été frappées par les séismes sont en état de choc. Toutefois, comme Caritas Philippines n’a pas les compétences requises pour fournir une aide psychologique, nous travaillons avec des professionnels d’autres organisations. Les demandes de ce type sont nombreuses parmi les personnes déplacées. Beaucoup d’entre eux souffrent de troubles post-traumatiques. Nous cherchons une façon de faire face à ce problème. » Mgr Romulo Geolina, archevêque de Davao et président de la CBCP, s’est rendu dans la province de Cotabato-Nord le 4 novembre afin de rencontrer des survivants. L’archevêque a adressé quelques paroles réconfortantes aux réfugiés de la ville de Makilala, qui est la plus affectée par les séismes avec celle de Tulunan. Mgr Geolina était accompagné de Mgr Jose Colin Bagaforo, évêque de Kidapawan, avec qui il a rencontré des familles vivant toujours dans des abris temporaires, ainsi que des volontaires qui participent aux opérations d’urgence. L’archevêque de Davao a également lancé un appel sur Radio Veritas, afin de demander « une aide supplémentaire pour apaiser les souffrances et les peines de nos frères et sœurs ».

(Avec Asianews, Cotabato)


CRÉDITS

Caritas Philippines