Eglises d'Asie

Cinq États indiens organisent des votes clés avant les élections générales de 2024

Publié le 11/11/2023




Ce mardi 7 novembre, des millions d’électeurs des deux États du Mizoram et du Chhattisgarh, dans l’est de l’Inde, étaient invités à renouveler une partie de leurs assemblées législatives respectives dans le cadre d’élections qui doivent avoir lieu dans cinq États indiens jusqu’au 30 novembre. Une étape significative avant les élections générales indiennes de 2024, alors que les résultats de ces élections locales devraient donner un aperçu des futures performances des partis de l’opposition et du BJP de Narendra Modi.

Le 2 juillet lors d’une journée de prière pour les victimes des violences au Manipur. Les élections du 7 novembre sont les premières dans l’Est depuis que les violences ont éclaté.

Le 7 novembre, des millions d’habitants des États du Mizoram et du Chhattisgarh, dans l’est de l’Inde, ont participé à des élections locales afin de renouveler leurs assemblées législatives respectives. Les deux États font partie de cinq États indiens qui doivent organiser des élections ce mois-ci, entre le 7 et le 30 novembre – une étape importante qui est vue comme un « prélude » avant les élections générales de 2024. Les décomptes des voix auront lieu le 3 décembre.

Selon les analystes, cela devrait donner un aperçu des résultats futurs des partis au pouvoir et de l’opposition l’an prochain, alors que la coalition INDIA (Indian National Developmental Inclusive Alliance), annoncée par les chefs de 28 partis politiques, s’apprête à contester le pouvoir en 2024 face au parti pro-hindou BJP (Bharatiya Janata Party) du Premier ministre actuel Narendra Modi.

Au Chhattisgarh, 20 sièges parlementaires sur 90 devaient être élus ce mardi, les 70 autres devant être élus le 17 novembre ; des élections auront également lieu le 17 novembre au Madhya Pradesh, dans le centre du pays, le 25 novembre au Rajasthan (au nord-ouest) et le 30 novembre au Telangana (dans le centre-sud). Parmi ces cinq États, le BJP de Narendra Modi n’est au pouvoir qu’au Madhya Pradesh, tandis que le parti du Congrès, membre de l’opposition, dirige les gouvernements du Chhattisgarh et du Rajasthan.

Les premières élections dans la région depuis les violences au Manipur

Ce sont les premières élections organisées dans le nord-est de l’Inde depuis le début des violences qui ont éclaté début mai 2023 dans l’État du Manipur (voisin du Mizoram, dans l’extrême est du pays). Depuis, plus de 12 000 habitants du Manipur ont été déplacés à cause des violences interethniques et on compte plus de 200 victimes. Le mois dernier, le ministre en chef du Mizoram, Zoramthanga, qui est également le chef du parti MNP (National Mizo Front), a critiqué le gouvernement central et le parti BJP (au pouvoir au Manipur) pour leur gestion de la crise au Manipur.

Au Mizoram, Zoramthanga s’oppose au ZPM (Zoram People’s Movement) et au parti du Congrès. Au Chhattisgarh, le parti gouvernant du Congrès s’oppose au BJP – le Chhattisgarh est l’un des seuls quatre États indiens où le Congrès est actuellement au pouvoir. Durant sa campagne électorale, le parti a annoncé une série de programmes sociaux en faveur des femmes, des agriculteurs et des communautés indigènes au Chhattisgarh.

Au Chhattisgarh, plusieurs circonscriptions se trouvent dans la région de Bastar, considérée comme un foyer important de rebelles maoïstes. Mardi, trois personnes ont été blessées dans une explosion à Kanker, un district local, et mercredi matin, un autre explosif a blessé un membre de la police dans le district de Sukma. « Afin de détecter l’influence des maoïstes dans les zones les plus tendues, des drones seront utilisés », a prévenu Pattilingam Sundar Raj, inspecteur général de la police dans la région de Bastar. Raman Singh, ancien Premier ministre et chef local du BJP, est un candidat majeur au Chhattisgarh, même si les candidats du Congrès, qui a remporté une large victoire durant cette même phase électorale il y a cinq ans, sont confiants.

(Avec Asianews)


CRÉDITS

Asianews