Eglises d'Asie – Indonésie
Cyclone Seroja : les aides ralenties par des conditions difficiles dans les Petites îles de la Sonde orientales
Publié le 13/04/2021
La situation des zones les plus affectées par le passage du cyclone Seroja, le 4 avril dans la province des Petites îles de la Sonde orientales (Nusa Tenggara), est toujours alarmante. Des décombres et des gravats sont toujours répandus dans les rues les plus touchées, et qui restent largement inaccessibles, rendant difficile – voire impossible – l’envoi des aides humanitaires et des biens de première nécessité aux populations locales. Dans beaucoup de cas, les volontaires doivent transporter les aides à moto, afin de pouvoir, autant que possible, traverser les zones affectées. Le vendredi 9 avril, le président indonésien Joko Widodo a visité la région. Il a atterri à l’aéroport de Frans Seda, dans le district de Sikka (Flores Est). Au 9 avril, le bilan s’élevait à au moins 163 victimes et 45 portés disparus, avec plusieurs centaines de maisons et bâtiments publics emportés ou détruits par les inondations et glissements de terrain. Le lieutenant général Doni Monardo, chef du Conseil national indonésien pour la gestion des catastrophes, a déclaré que « la zone la plus affectée, qui compte plusieurs dizaines de victimes, est l’île d’Adonara », où « nous avons découvert au moins 75 corps » et où « cinq autres personnes sont portées disparues ». Dans le district de Lembata, on compte 43 décès et 25 disparus, et dans le district d’Alor, 43 victimes et 14 disparus.
21 districts affectés au Nusa Tenggara
Plusieurs milliers de personnes sans abri cherchent toujours un abri temporaire, mais les mauvaises conditions météorologiques ralentissent les secours. Le cyclone a frappé au moins 21 districts de la province, située dans l’est de l’archipel indonésien, provoquant la terreur de la population locale et des dégâts considérables. Dans le passé, plusieurs événements climatiques extrêmes se sont déjà produits dans la région, mais selon sœur Gaby, une religieuse de Waingapu (dans l’île de Sumba, Nusa Tenggara), la situation actuelle est « sans précédent ». Parmi ceux qui participent aux secours et aux aides d’urgence, on compte un groupe coordonné par le Dr Andreas Gunawan, basé à Bekasi. Toutefois, les conditions sont toujours extrêmement difficiles et il assure qu’ils essaient coûte que coûte de trouver des voies d’accès. « Nous devons faire tout notre possible pour les populations affectées », souligne-t-il. Alors que la situation reste précaire, la décision de la ministre des Affaires sociales, Tri Rismaharini (qui était en visite dans les zones affectées), de rester non pas dans un des hôtels de luxe de la région mais dans un couvent de religieuses – Puteri Reinha Rosary – de Larantuka, a suscité la curiosité et l’étonnement. Interrogée, la supérieure de la congrégation, sœur Leoni, confirme la surprise des religieuses à l’arrivée de la ministre indonésienne.
(Avec Asianews)
CRÉDITS
Twitter/@andris44