Eglises d'Asie

De la monoculture à l’agriculture intégrée : le soutien de Caritas à 500 fermiers du Bengale

Publié le 08/06/2019




Depuis novembre 2017, la Caritas indienne a mis en place le programme Wadi (verger) dans la région de Gorubathan, en partenariat avec le Fonds pour le développement indigène de la Banque nationale pour l’agriculture et le développement rural (Nabard), afin de lutter contre la désertification rurale due à l’érosion des sols. La région choisie, dans le Bengale occidental, subissait la baisse de la production et la chute des prix de la cardamome, l’unique culture locale, poussant de nombreux jeunes vers les grandes villes. Depuis, le programme de Caritas a amené plus de 500 fermiers locaux à adopter l’agriculture intégrée.

Subash Tamang, un paysan du village de Nim Gumba Gaun, du district de Kalimpong dans l’État du Bengale occidental, fait pousser de la cardamome depuis de nombreuses années sur une terre fatiguée, dont il tire à peine de quoi survivre. Quand il a reçu l’opportunité de participer à un programme pilote dans sa région, il a sauté sur l’occasion, ce qui l’a conduit à adopter l’agriculture intégrée. Une évolution rendue possible grâce à la Caritas indienne, qui aide les fermiers à adapter leurs cultures traditionnelles aux effets des changements climatiques. Avec beaucoup de travail et de persévérance, Subash Tamang a convaincu les trente familles indigènes de son village à se joindre à l’opération. Aujourd’hui, plus aucun d’entre eux ne risque d’être touché par la famine. Ainsi, Subash s’est lancé dans la culture de divers fruits et légumes : kiwis, mandarines, goyaves, brocolis, haricots, tomates et radis. Le système d’agriculture intégrée lui a permis de gagner un revenu annuel moyen de 500 000 roupies (6 359 euros), une somme dont il ne rêvait même pas il y a seulement quelques années.

Le programme Wadi (verger) a été lancé par Caritas en novembre 2017 dans la région de Gorubathan, en partenariat avec le Fonds pour le développement indigène de la Banque nationale pour l’agriculture et le développement rural (Nabard). Le but étant, entre autres, de lutter contre la dépopulation rurale due à l’érosion des sols. La région de Subash Tamang est principalement habitée par les tribus Tamang et Lepcha. Elle a été choisie en raison de la baisse constante de la production et du prix de l’unique culture locale, la cardamome, depuis 2015, poussant de nombreux jeunes vers les grandes villes. Après une série d’études et d’enquêtes, le projet de transformation agricole a fait passer la population locale d’une monoculture de la cardamome à une agriculture intégrée, incluant diverses variétés de fruits et légumes, notamment la culture du kiwi. Aujourd’hui, le programme soutient cinq cents familles paysannes dans une quinzaine de villages. Outre la distribution de graines et la formation des fermiers, Caritas a fondé des comités locaux dans les villages, afin d’assurer la distribution directe de la production vers les marchés, en évitant le coût des intermédiaires. Pour les jeunes, le programme amène de nombreux emplois : cueillage, emballage, manutention, transport, distribution et marketing.

(Avec Asianews)


CRÉDITS

Asianews