Des artistes sud-coréens organisent une exposition en l’honneur de saint André Kim Taegon

Maria Seo Hyo-eun s’est inspirée d’une lettre de saint Andé Kim évoquant ses voyages, en vue d’une exposition organisée du 29 décembre au 3 janvier à Séoul.

Plusieurs jeunes artistes catholiques sud-coréens ont présenté leur travail lors d’une exposition organisée afin de commémorer le 200^e anniversaire de la naissance de saint André Kim Taegon, premier prêtre catholique coréen, mort en martyr à cause de sa foi au cours du XIXe siècle. L’Association des jeunes artistes catholiques de Corée organisait l’exposition, avec 24 artistes qui ont présenté 40 œuvres d’art basées sur 21 lettres écrites par le saint coréen, particulièrement vénéré dans le pays.

Selon le Catholic Times of Korea, les peintures, sculptures et vitraux présentés par les artistes ont été disposés du 29 décembre au 3 janvier dans une galerie de la cathédrale de Myeongdong (à Séoul). Élizabeth Kim Ji-hye, responsable de l’association, explique que les jeunes artistes catholiques comme elle considèrent saint André Kim comme « une lumière vive qui éclaire l’Église et la société ».

À l’image du saint coréen qui vénérait particulièrement la Vierge Marie, Élizabeth a conçu un vitrail représentant la Vierge à l’Enfant. « J’ai voulu exprimer ce que je ressentais envers le père André Kim Taegon, qui est devenu une lumière face aux ténèbres pour l’Église coréenne, qui a ainsi pu entreprendre de grandes œuvres et dépasser les difficultés », souligne-t-elle. L’artiste ajoute que le thème de son œuvre est basé sur la sixième lettre du saint.

« Cette exposition a dû être une bénédiction pour ces artistes »

De son côté, Maria Seo Hyo-eun, une autre artiste, a fabriqué un bateau à l’aide d’un tissu en coton, en s’inspirant de la troisième lettre du saint coréen, évoquant un voyage en bateau. « Ce bateau symbolise son espérance et ce qui l’a conduit vers sa vie de prêtre », explique-t-elle. Saint André Kim, mort en martyr à l’âge de 25 ans, a écrit 21 lettres qui décrivent son parcours, depuis ses études dans un séminaire de Macao jusqu’à son martyre. Les artistes ont sélectionné des versets de ces lettres, en les illustrant par leurs œuvres.

Le père George Kim Ji-hyun, organisateur de l’exposition, a salué les jeunes artistes pour leurs hommages adressés au saint coréen. « Ils ont créé beaucoup d’œuvres d’art en contemplant la souffrance et le martyre du père Kim Taegon. Cela a dû être une bénédiction pour eux », a-t-il ajouté.

Saint André Kim est né en 1821 dans une famille de chrétiens convertis de Daejeon, aujourd’hui dans le centre de la Corée du Sud. Après son baptême reçu à l’âge de 15 ans, il s’est rendu dans un séminaire de Macao, alors territoire portugais, pour y étudier. Six ans plus tard, il est rentré en Corée depuis la Chine via la Mandchourie. Il a traversé la Mer Jaune la même année, afin de rejoindre Shanghai pour y être ordonné prêtre. Sous la dynastie Joseon, plusieurs milliers de catholiques ont été torturés et tués à cause de leur foi.

André Kim a été arrêté par les forces armées royales, persécuté et décapité au bord du fleuve Han, près de Séoul, en 1846. Son père, Ignatius Kim, est également mort en martyr en 1839. Le pape saint Jean-Paul II, durant une visite en Corée du Sud en 1984, a canonisé 103 Martyrs de Corée dont André Kim, son père Ignatius et plusieurs missionnaires MEP, également martyrisés au XIXe siècle. Saint André Kim est aujourd’hui vénéré comme le saint patron de la Corée. Du 29 novembre 2020 au 27 novembre 2021, lors d’un jubilé spécial marquant les 200 ans de la naissance du saint coréen, l’Église locale a organisé de nombreux programmes spéciaux.

(Avec Ucanews)