Dili : la première université catholique du Timor Leste inaugure ses premiers cours

Mgr Dom Virgilio do Carmo da Silva, archevêque de Dili (à droite), avec l’ancien président Jose Ramos-Horta (au centre) et Mgr Marco Sprizzi, le 24 mars à l’UCT (Dili).

La première université catholique du Timor oriental a lancé officiellement sa première année scolaire, le 24 mars à Dili, lors d’une cérémonie spéciale organisée en présence de représentants de l’Église locale et du gouvernement est-timorais. Parmi les participants à la cérémonie, organisée à l’université catholique Saint-Jean-Paul II (UCT) de Balide, en périphérie de la capitale, se trouvait Mgr Dom Virgilio do Carmo da Silva, archevêque de Dili, et Mgr Marco Sprizzi, chargé d’affaires de la nonciature apostolique au Timor oriental. Jose Ramos-Horta, ancien président est-timorais et lauréat du Prix Nobel de la paix, était également présent et a été vu en train d’échanger avec les étudiants et les enseignants.

Selon le premier recteur de l’UCT, le père Joel Casimiro Pinto, franciscain, l’université a attiré de nombreux étudiants, avec près de 2 000 candidatures. Toutefois, le prêtre ajoute que seuls 491 d’entre eux ont pu être acceptés. Ils étudieront dans les quatre différentes facultés de l’UCT : éducation, arts et culture ; santé ; sciences humaines ; et technique et génie agricole. « L’UCT projette de devenir la première université pour l’enseignement et la recherche scientifique au Timor oriental, en fournissant une formation humanitaire, morale, spirituelle et intellectuelle aux étudiants, en tant que futurs leaders de notre pays », a confié le père Pinto, interrogé par l’agence de presse nationale Tatoli.

L’UCT espère devenir une référence au Timor et en Asie

Jose Cornelio Guterres, directeur général de l’Institut national des sciences et technologies au sein du ministère de l’Éducation supérieure, des Sciences et de la Culture, a encouragé tous les professeurs de la nouvelle université à ne pas seulement enseigner mais aussi de développer les sciences et la technologie au Timor oriental. « Un nouveau savoir doit venir de cette université, qui doit devenir une référence pour les universitaires et pour le gouvernement, en vue de bonnes politiques publiques pour le développement national », a-t-il souligné.

Mgr da Silva, de son côté, a déclaré que l’université aspire à de grandes contributions dans le pays, en invitant à se préoccuper de la qualité de l’enseignement, de l’apprentissage et des diplômes préparés. « Nous privilégions la qualité sur la quantité », a-t-il ajouté, en évoquant le nombre limité d’étudiants à l’heure actuelle. L’archevêque de Dili espère également que des cours puissent être donnés en deux langues, en portugais et en anglais.

L’université a été inaugurée le 8 décembre 2021 par Mgr da Silva et le Premier ministre Taur Matan Ruak. L’établissement compte actuellement 50 professeurs et conférenciers, et cherche à renforcer son corps enseignant avec des intervenants venant du Portugal, de Macao, d’Indonésie et du Brésil. Dans une précédente interview, Mgr da Silva a confié qu’il espère voir l’université travailler avec d’autres établissements supérieurs catholiques en Asie et dans le monde. Des efforts ont été lancés dans ce sens dès le mois dernier avec la signature d’un accord avec l’université Saint-Joseph de Macao. L’accord en question permettra aux deux instituts d’échanger des étudiants et des enseignants, ouvrant également la voie à l’établissement de liens entre l’UCT et l’université catholique du Portugal.

(Avec Ucanews)