Eglises d'Asie – Mongolie
Frère Krzysztof, missionnaire salésien à Darkhan : « La simplicité des Mongols m’a frappé au cœur »
Publié le 01/10/2020
Frère Krzysztof Gniazdowski, le seul salésien polonais de Mongolie, a fêté récemment ses 25 ans de vie consacrée comme missionnaire. Il a prononcé ses vœux le 22 août 1995, avant d’être envoyé plus tard en Mongolie en 2007. Là, avec ses confrères salésiens, il s’est engagé au service de l’éducation des jeunes. Au début, frère Krzysztof a travaillé au sein d’une école technique ouverte par les salésiens dans la capitale mongole, Oulan-Bator. Aujourd’hui, il travaille à Darkhan, dans le nord du pays, dans un centre pour les jeunes lié à la paroisse de Marie Aide des Chrétiens, qui compte près de 250 fidèles. « C’est la seule paroisse catholique de Mongolie où l’ensemble des catholiques sont Mongols », explique le missionnaire. Par comparaison, ajoute-t-il, « dans la capitale, on peut aussi rencontrer des Coréens, des Philippins et quelques autres nationalités ». L’Église en Mongolie, qui a célébré le 25e anniversaire de sa renaissance en 2017, compte près d’un millier de fidèles sur une population de plus de 3 millions d’habitants. Frère Krzysztof explique que son travail l’amène avant tout à tisser des amitiés, à rendre visite aux plus âgés et à accompagner les jeunes et les enfants. Le week-end, il enseigne le catéchisme aux catéchumènes.
Le caractère embryonnaire de l’évangélisation en Mongolie peut se constater notamment par le manque de familles entièrement chrétiennes. Des convertis peuvent se trouver ici ou là, parfois un par famille, comme on peut le vérifier dans les rencontres et assemblées paroissiales. La Mongolie, baptisée « pays du ciel bleu », fascine en raison de ses grands espaces, de sa culture et de ses traditions religieuses. La plupart des Mongols suivent encore les pratiques chamaniques et bouddhistes tibétaines ; la population locale compte moins de 0,03 % de catholiques. Frère Krzysztof se dit frappé par la profonde pauvreté des Mongols. « Certaines familles mongoles vivent dans la misère », remarque-t-il. Ces familles se morfondent « près des décharges en périphérie des villes, en survivant principalement en recyclant les déchets ». « Un jour, j’allais jeter une vieille paire d’Adidas en mauvais état, quand un garçon m’a approché en me demandant de lui donner cette paire d’Adidas. Le même jour, je l’ai vu en train de jouer joyeusement à l’Oratoire en portant mes vieilles chaussures », raconte-t-il. « J’ai donc pensé que si j’avais fait de la pauvreté ma profession, ces jeunes la vivaient. Oui, la simplicité et l’humilité des Mongols m’ont frappé au cœur. J’apprends beaucoup auprès des jeunes mongols et de leurs familles. »
(Avec Asianews, Oulan-Bator)
CRÉDITS
Asianews