Eglises d'Asie

Goa : la société missionnaire de Pilar se réjouit de l’ordination de 19 nouveaux prêtres

Publié le 04/06/2022




Ces dernières semaines, la Société de Pilar (missionnaires de Saint-François-Xavier) de Goa, dans l’ouest de l’Inde, a célébré les ordinations de 19 nouveaux prêtres. Le père Elvis Fernandes, porte-parole de la congrégation locale (fondée au XIXe siècle), affirme n’avoir « jamais assisté à autant d’ordinations en un an ». Le père Babu Joseph, ancien porte-parole de la Conférence épiscopale indienne, se réjouit de nouvelles « très encourageantes » pour l’Église locale, en observant que beaucoup de vocations « viennent des communautés indigènes et Dalits ».

Le 3 octobre 2021, après l’ordination de 19 diacres de la Société de Pilar (missionnaires de St-François-Xavier), dans la chapelle du séminaire de la congrégation à Goa. L’Église locale a célébré leur ordination sacerdotale le mois dernier.

La Société des missionnaires de Saint-François-Xavier (également appelée Société de Pilar à Goa, dans l’ouest de l’Inde), a célébré l’ordination de 19 nouveaux prêtres cette année. « Je suis prêtre depuis vingt ans, et je n’ai jamais assisté à autant d’ordinations en une seule année », assure le père Elvis Fernandes, missionnaire de Pilar. La congrégation a été fondée par le père Jose Mariano Clemete Bento Martins (1848-1896), missionnaire portugais. Le père Fernandes, qui est aujourd’hui porte-parole de la société missionnaire à Goa, précise que parmi les 19 prêtres ordonnés, cinq d’entre eux sont fils uniques, ce qui indique, pour lui, « de nouvelles tendances concernant les vocations au sacerdoce ».

Le père Eric Mascarenhas, ordonné le 11 mai, a témoigné en confiant que pour lui, le sacerdoce est « un trésor qu’on porte comme des vases d’argile » (2 Co 4). Fils unique, le jeune prêtre se dit profondément reconnaissant envers Dieu de l’avoir choisi et consacré. « Alors que je poursuis ma mission, je prie pour que je puisse vivre constamment sa présence et partager son amour autour de moi », ajoute-t-il. Un autre prêtre ordonné le mois dernier, le père Jackson Lawrence, également fils unique, se réjouit de « la beauté du don du sacerdoce » et s’engage à « toujours lui rester fidèle ».

Le père Xavier Soreng, originaire d’une tribu indigène des Andaman-et-Nicobar (un archipel indien du golfe du Bengale), a également rejoint les prêtres missionnaires de Goa. « Bien que je n’en sois pas digne, Dieu m’a choisi pour travailler à sa vigne. Il est tout pour moi et par lui, je peux tout », assure-t-il. Les autres prêtres ordonnés viennent des États du Karnataka et du Jharkhand.

De nombreuses vocations parmi les communautés Dalits et indigènes

Le père Babu Joseph, ancien porte-parole de la Conférence épiscopale indienne, a salué les dernières ordinations de la Société de Pilar comme « très encourageantes ». « Une majorité de nouvelles vocations religieuses, y compris parmi les femmes, viennent des communautés indigènes et Dalits », remarque-t-il, tout en observant que la sécularisation de la société et le fait que les familles traditionnelles aient moins d’enfants ont conduit à une forte baisse des vocations sacerdotales et religieuses dans les foyers chrétiens traditionnels comme Kerala, Goa et la côte de Konkan.

Toutefois, le prêtre ajoute que la société « reconnaît toujours l’importance des prêtres pour l’administration des sacrements, et les prêtres sont donc toujours demandés et attendus », estime-t-il. Mgr Theodore Mascarenhas, membre de la Société de Pilar et évêque auxiliaire de Ranchi, a également salué les ordinations : « C’est très encourageant qu’il y ait autant de vocations au sacerdoce, surtout alors que les jeunes sont de plus en plus attirés par le luxe et autres choses du monde. » Après avoir failli disparaître, la Société de Pilar a repris vie en 1939 avec de nouveaux leaders charismatiques aujourd’hui considérés comme les « seconds fondateurs » de la congrégation. Celle-ci compte aujourd’hui 383 prêtres répartis dans plus de 120 communautés, dans 41 diocèses indiens et à l’étranger.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Ucanews