Eglises d'Asie

Kontum : des religieuses engagées auprès de plusieurs centaines d’orphelins dans les hauts plateaux du centre

Publié le 26/11/2021




Dans le diocèse de Kontum, dans les hauts plateaux du centre du Vietnam, plusieurs centres hébergent près de 800 enfants dans le besoin et orphelins. Les internats, fondés par les Sœurs de Marie de la Médaille Miraculeuse (FMM), se sont développés avec le temps et bénéficient aujourd’hui du soutien des autorités locales communistes, qui rendent régulièrement visite aux centres. « Je suis très heureuse de leur enthousiasme. Parfois, nous les appelons même ‘camarades’ [dong chi] », confie une religieuse.

La congrégation des Sœurs de Marie de la Médaille Miraculeuse (FMM), fondée en Slovénie au XIXe siècle, également appelées Sœurs Infirmières de Saint Vincent de Paul, est engagée dans le diocèse de Kontum, dans les montagnes du centre du Vietnam, où les religieuses poursuivent leur mission. Elles ont d’abord commencé leurs activités dans la région en s’occupant de trois ou quatre orphelins, en les élevant avec amour. Avec le temps, leur travail s’est développé jusqu’à pouvoir prendre en charge près de 800 enfants et jeunes de moins de 16 ans. Sœur Y. B. explique que ces enfants ont « grandi dans des circonstances difficiles », sans parents, mais qu’ils vivent aujourd’hui au centre qu’elles ont fondé.

La plupart de ces enfants appartiennent aux minorités ethniques de la région et sont souvent très pauvres, souligne la religieuse. Elle ajoute que « certaines familles ont beaucoup d’enfants, de sept à douze, et nous accueillons parfois au moins un d’entre eux ». Pour les habitants de cette région montagneuse, la mission de ces religieuses est d’une importance fondamentale, étant donné qu’eux-mêmes ont été forcés de vivre dans des circonstances particulièrement difficiles. Face à cette situation, les sœurs ont construit six internats qui peuvent accueillir 800 enfants dans le besoin ou orphelins.

Une mission soutenue par les autorités locales

« Au début, nous n’avions même pas de quoi offrir du lait à ces enfants. Nous avons commencé par leur servir l’eau dans laquelle on cuisait le riz, à la place du lait. Certains ont eu de la soupe préparée à base de feuilles venant de la forêt », confie sœur Y. B. Avec le temps, la mission s’est développée malgré les difficultés, malgré la guerre et les mutations du pouvoir, à Hanoï en 1940 et à Saïgon en 1975. Parfois, les internats accueillent des visiteurs, y compris des touristes, qui viennent rendre visite aux enfants, participent aux messes et autres célébrations religieuses qui ont lieu dans les églises locales. En pareille occasion, les gens amènent du riz, des pâtes et d’autres aides alimentaires et non alimentaires nécessaires à la mission.

De leur côté, les religieuses ont commencé à faire pousser des bananes, du riz, du manioc et du blé afin de pouvoir nourrir correctement les enfants tout en soulageant les finances de la congrégation. Le travail des religieuses est salué par les autorités locales communistes, qui le considèrent comme crucial et qui rendent occasionnellement visite aux internats pour évaluer la santé des enfants et vérifier les manuels scolaires à leur disposition, que les religieuses présentent en toute transparence. « Je suis très heureuse de leur enthousiasme. Parfois, nous les appelons même ‘camarades’ [dong chi] quand ils nous rendent visite. » Par ailleurs, les religieuses organisent aussi des collectes de fonds afin de soutenir les minorités ethniques et les personnes handicapées ou souffrant de la lèpre.

(Avec Asianews)


CRÉDITS

Asianews