Eglises d'Asie

La Commission épiscopale pour les affaires indigènes salue l’élection d’une femme Santal comme présidente

Publié le 23/07/2022




Le 21 juillet, le père Nicholas Barla, secrétaire de la Commission pour les affaires indigènes de la Conférence épiscopale indienne, a salué l’élection de Draupadi Murmu comme 15e présidente de l’Inde et première femme indigène à ce poste, essentiellement cérémoniel. « C’est une fierté pour toutes les communautés indigènes indiennes ; comme elle en fait partie, elle pourra mieux comprendre les problèmes et les difficultés qu’elles rencontrent, et les gens s’attendent à ce qu’elle les écoute », a déclaré le prêtre, alors que le nouveau mandat débutera le 25 juillet.

En 2019 à Ranchi, Ratan Tirkey, ancien membre du comité indigène consultatif du Jharkhand, avec Draupadi Murmu, alors à la tête de l’État du Jharkhand.

Le 21 juillet, plusieurs évêques catholiques indiens et représentants des communautés indigènes locales ont salué l’élection de Draupadi Murmu comme 15e présidente de l’Inde et première femme indigène à ce poste essentiellement cérémoniel. Originaire de l’Etat d’Odisha, Draupadi Murmu était la candidate de la coalition de l’Alliance démocratique nationale (conduite par le parti BJP au pouvoir), contre Yashwant Sinha, candidat de l’opposition. Le mandat du président actuel Ram Nath Kovind prend fin le 24 juillet, et Mme Murmu prêtera serment le 25 juillet.

« C’est une fierté pour toutes les communautés indigènes indiennes ; comme elle en fait partie, elle pourra mieux comprendre les problèmes et les difficultés qu’elles rencontrent, et les gens s’attendent à ce qu’elle les écoute », a déclaré le père Nicholas Barla, secrétaire de la Commission pour les affaires indigènes de la Conférence épiscopale indienne. « Le poste de la présidente Murmu ne sera pas sans difficultés, alors que nous assistons à des troubles intercommunautaires dont les indigènes et les minorités sont victimes. Elle devra veiller à ce que des lois soient votées pour les soutenir », a ajouté ce prêtre indigène de l’État d’Odisha.

« Son mandat ne sera pas sans difficultés »

« Vu son mandat comme gouverneur, elle devra faire preuve de plus d’autorité comme présidente face à la pression politique du BJP au pouvoir », estime Ratan Tirkey, ancien membre du comité indigène consultatif du Jharkhand, qui a travaillé avec Draupadi Murmu. « Quand elle était gouverneur du Jharkhand, elle ne pouvait pas faire beaucoup pour assurer l’application effective, dans son État, des droits d’autogouvernance accordés aux communautés indigènes dans le cadre de la loi », précise-t-il.

Originaire de la communauté Santal, Mme Murmu a eu une enfance difficile dans l’un des districts les plus reculés et les plus sous-développés du pays. Contre toute attente, elle a pu obtenir une licence au Ramadevi Women’s College de Bhubaneswar (capitale de l’État de l’Odisha), et elle a servi comme assistante junior au sein du département Irrigation et Énergie du gouvernement local. Plus tard, elle a été nommée professeur assistant honoraire au sein du Centre éducatif intégral Shri Aurobindo de Rairangpur (Odisha).

Elle a commencé une carrière politique comme conseillère de la municipalité de Rairangpur en 1997, jusqu’à devenir ministre au sein du gouvernement d’Odisha en 2000, puis gouverneur du Jharkhand (également la première femme au poste de gouverneur). Elle a également effectué deux mandats au sein de l’assemblée législative de Rairangpur, jusqu’en 2009, quand le parti BJD (Biju Janata Dal), un parti indien présent en Odisha, s’est associé au BJP quelques semaines avant les élections législatives nationales.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Ucanews