Eglises d'Asie – Divers Horizons
La crise du coronavirus risque de menacer la croissance chinoise et l’économie mondiale
Publié le 04/02/2020

Croissance, production industrielle et investissements
Les analystes du groupe UBS, du groupe Nomura ou de la banque Barclays étudient actuellement les archives liées à l’épidémie du Sras en 2003 afin d’identifier des évolutions possibles. Selon Barclays, l’indice de confiance des consommateurs et la consommation seront affectés, ce qui devrait entraîner un ralentissement de 0,1 % à 0,2 % de la croissance chinoise au cours du premier ou du second trimestre. Pour l’agence de notation Standard & Poor’s (S&P), si les dépenses dans des domaines comme les transports et les divertissements chutent de 10 %, le taux de croissance économique moyen de la Chine pourrait baisser d’environ 1,2 %. Bien qu’il soit encore trop tôt pour évaluer tout l’impact de la situation sur l’économie chinoise, il est clair que le coronavirus a déjà touché durement la consommation et le tourisme. Selon les analystes, l’épidémie menace également de fragiliser l’économie mondiale, qui attend encore les bénéfices de la première phase de l’accord commercial entre Pékin et Washington et les signes d’un redressement du secteur technologique. En Chine, la production industrielle risque également d’être impactée – alors que la crise est survenue au moment où les usines se préparaient à tourner à plein régime pour le Nouvel an lunaire –, ainsi que les investissements privés.
Ceci risque d’affecter les secteurs économiques qui dépendent de la demande chinoise, notamment les pays voisins en Asie et les exportateurs de produits de base, qui devraient en souffrir le plus. De leur côté, les multinationales leurs employés des usines situées dans les régions touchées par l’épidémie. De même, de nombreux propriétaires des parcs de loisirs, de cinémas, de commerces ou de chaînes de restaurants ont limité voire suspendu leurs opérations pour protéger leurs employés. Les conséquences économiques de la crise devraient également toucher d’autres pays. Ainsi, la Chine a annulé les programmes touristiques étrangers. Par ailleurs, les retards dans la reprise des affaires après les congés du Nouvel an chinois ont également touché la demande d’importations. Hong-Kong, la Thaïlande, le Vietnam, Singapour et les Philippines sont les plus exposés, étant donné leur dépendance envers les touristes chinois et la grande part du tourisme dans leur PIB. Selon les chiffres de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), les touristes chinois dépendent près de 258 milliards de dollars par an, soit presque le double par rapport aux touristes américains.
(Avec Asianews, Pékin)
CRÉDITS
Chinanews.com / China News Service
