Eglises d'Asie

La Fédération des conférences épiscopales d’Asie inaugure le jubilé de ses 50 ans

Publié le 23/08/2022




Ce lundi 22 août en Thaïlande, le cardinal Charles Maung Bo, président de la FABC (Fédération des conférences épiscopales d’Asie), a ouvert les célébrations des 50 ans de la fédération catholique. Le jubilé se poursuivra jusqu’au 30 octobre avec une Conférence générale prévue durant deux semaines à Bangkok. La FABC a été fondée en 1970. Depuis, la fédération s’est efforcée de développer une identité propre à l’Église catholique en Asie. En 2020, elle a dû repousser son jubilé d’or en raison des restrictions liées à la pandémie.

Le cardinal Bo, président de la FABC, a inauguré les 50 ans de la fédération le 22 août à Bangkok. Le jubilé se poursuivra jusqu’au 30 octobre.

L’Église catholique en Asie est à un tournant de son histoire face à la pauvreté, aux changements climatiques, aux conflits politiques, aux désaccords et à l’effondrement économique, selon le cardinal Charles Maung Bo, président de la FABC (Fédération des conférences épiscopales d’Asie). L’archevêque de Rangoun a tenu ces propos lors de son discours inaugural, le 22 août en Thaïlande lors de l’ouverture des célébrations des 50 ans de la fédération catholique asiatique. Le programme du jubilé d’or se poursuivra jusqu’au 30 octobre avec un rassemblement de deux semaines de la FABC, prévu à Bangkok.

« Alors que nous sommes réunis, nous étouffons à cause des conflits et des déplacements, des effondrements économiques, des changements climatiques effrayants, de la pandémie et de la famine affectant des millions de personnes. Par ailleurs, la sécularisation de la société progresse dans le monde chrétien traditionnel », a confié le cardinal birman. Les gouvernements autoritaires deviennent aussi la norme dans de trop nombreux pays, a-t-il ajouté. « La démocratie fait face à de lourds défis. Le fondamentalisme et les violences religieuses menacent la paix mondiale. En ces temps difficiles, nous sommes appelés à réfléchir à ce qui doit être le rôle des Églises asiatiques », a-t-il poursuivi.

Le cardinal Bo a également souligné que beaucoup a été accompli au cours des 50 dernières années, et il a remercié les théologiens et tous ceux qui ont contribué à l’identité intellectuelle de la FABC. « L’Asie est une véritable mosaïque de cultures ; l’Église reflète cette diversité », a a-t-il rappelé. Selon lui, le christianisme asiatique est en train de se défaire de son caractère étranger pour devenir vraiment autochtone. « L’incorporation du culturel et du religieux est ce que les théologiens appellent l’inculturation », a-t-il expliqué.

Ce siècle peut devenir le « siècle du christianisme asiatique »

La FABC a été fondée en 1970 alors que les évêques asiatiques se sont rassemblés pour la première fois à Manille, à l’occasion de la visite du pape Paul VI aux Philippines. Depuis, selon les évêques d’Asie, la FABC s’est efforcée de développer une identité propre à l’Église catholique en Asie. En 2020, la fédération a dû repousser son jubilé d’or en raison des restrictions liées à la pandémie.

Le cardinal Bo mis en avant le rôle important joué par le christianisme dans les pays asiatiques dans les domaines de l’éducation, de la santé et du développement humain – une influence qui a contribué à favoriser leur situation économique et politique. « L’Église est particulièrement dynamique en Asie et en Afrique avec de nombreuses vocations. C’est à la fois une formidable opportunité et un grand défi », a-t-il ajouté, en soulignant que ce siècle peut devenir le « siècle du christianisme asiatique » en « proclamant la Bonne Nouvelle » et en « travaillant pour la paix et la justice dans le monde ». Pour le cardinal birman, la question essentielle pour l’Église est de comprendre comment « devenir prophètes de paix dans un monde de plus en plus inquiet ».

Une Conférence générale des 50 ans de la FABC prévue en octobre à Bangkok

Selon lui, le troisième millénaire amène de grandes difficultés. Le pape François a cependant toujours encouragé à regarder chaque défi comme une opportunité, a-t-il rappelé. « Alors que nous inaugurons les célébrations des 50 ans, nous nous souvenons que les perspectives bibliques d’un jubilé invitent à de profonds changements et à un renouveau dynamique. L’Église, sous le pape actuel, a initié des changements de manière proactive », a-t-il souligné. Ainsi, a-t-il ajouté, « ces trois documents du pape François – Evangelii gaudium, Laudato Si Fratelli Tuttiont donné à l’Église asiatique et au monde une feuille de route pour nous guider et nous éclairer dans notre relation avec Dieu, avec la Création et les uns avec les autres ». Le cardinal Bo a ajouté que le défi est de devenir une Église synodale, en donnant une place essentielle à l’évangélisation dans les structures et missions vaticanes.

En concluant son intervention, l’archevêque birman a appelé tous les diocèses asiatiques à se préparer pour la Conférence générale des 50 ans de la FABC prévue en octobre prochain, afin de rassembler tous les échanges et définir un nouveau cap pour l’Asie et le monde.

(Avec Ucanews)