CHINE
Le président chinois Xi Jinping est arrivé aux États-Unis le 15 novembre pour le sommet de l’Apec (Coopération économique pour l’Asie-Pacifique), qui était organisé du 11 au 17 novembre à San Francisco. Ce forum économique intergouvernemental vise à faciliter la croissance économique, la coopération, les échanges et l’investissement dans la région. Il s’agissait de la deuxième rencontre entre les présidents américains et chinois après celle de novembre 2022 lors du G20 de Bali (Indonésie). Malgré plusieurs tentatives d’apaisement, l’agence de presse chinoise Xinhua a publié un commentaire invitant les États-Unis à « apprendre des erreurs du passé » et à ne pas gâcher cette opportunité de réparer les liens.
PHILIPPINES
En marge du sommet de l’Apec qui s’est tenu cette semaine à San Francisco, les États-Unis et les Philippines ont signé ce vendredi un accord qui doit permettre à Washington d’exporter de la technologie et du matériel nucléaires vers Manille, qui envisage d’utiliser l’énergie nucléaire pour décarboner son économie et accroître son indépendance énergétique. Le président philippin Marcos Jr a demandé à plusieurs reprises la réactivation de la seule centrale nucléaire des Philippines – la centrale de Bataan, achevée en 1984 – qui a été fermée deux ans plus tard à la suite de l’éviction de son père, de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl et d’accusations de corruption.
VIETNAM
Dans le centre du Vietnam, des inondations provoquées par des fortes pluies ont causé la mort de deux personnes, et trois autres sont portées disparues. Hué, l’ancienne capitale impériale du Vietnam, est parmi les villes les plus touchées avec près de 16 000 habitations partiellement submergées, selon le Comité national de pilotage pour la prévention et le contrôle des catastrophes naturelles. Dans cinq provinces centrales, plus de 4 000 personnes ont été évacuées de chez elles, tandis que plusieurs zones de l’autoroute nationale reliant le Nord et le Sud ont été bloquées par des glissements de terrain dus aux inondations.
PHILIPPINES
Le ministère des Affaires étrangères des Philippines a appelé la Chine à prendre ses responsabilités face aux dégâts environnementaux en mer de Chine méridionale, et à retirer les structures illégales qu’elle a construites à ce jour. Le ministère philippin a également déclaré que les missions d’approvisionnement dans la zone économique exclusive des Philippines sont des activités légitimes et que le pays n’avait pas à prévenir la Chine au préalable. Ce communiqué survient après plusieurs mois de tensions sur le contrôle des eaux situées entre la Chine et l’Asie du Sud-Est, que Pékin revendique avec des intrusions fréquentes.
TAÏWAN
À Taïwan, les deux principaux partis d’opposition ont promis de reprendre les échanges avec la Chine (alors que le parti au pouvoir continue de déplorer les ingérences chinoises), après s’être associés en amont des élections du 13 janvier 2024. Toutefois, le vice-président Lai Ching-te, candidat présidentiel pour le Parti démocrate progressiste au pouvoir, est toujours en tête des sondages, laissant derrière lui Hou Yu-ih, du parti Kuomintang, et Ko Wen-je, du Parti populaire taïwanais.
CAMBODGE
Amnesty International a accusé le gouvernement cambodgien d’avoir violé le droit international en expulsant 10 000 familles du complexe d’Angkor, où se trouve le temple d’Angkor Wat. Le complexe s’étend sur un site de 162,6 hectares, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Au fil des années, Phnom Penh a accéléré la relocalisation des familles, les déplaçant dans une nouvelle communauté en construction sur d’anciennes rizières, à 25 km du site. Les autorités ont longtemps affirmé qu’elles avaient déménagé volontairement, mais un rapport de l’organisation signale que les menaces de relogement reçues étaient « directes ».
INDONÉSIE
Le Sommet des ministres de la Défense de l’Asean (Association des nations de l’Asie du Sud-Est) a débuté le 15 novembre, afin d’échanger sur plusieurs questions menaçant la sécurité mondiale. En plus de l’Ukraine et de Gaza, plusieurs pays de la région font face à la fermeté chinoise en mer de Chine méridionale, en particulier envers les Philippines (qui sont alliées aux États-Unis et qui cherchent également à renforcer leurs relations avec le Japon). Des représentants de Russie, de Chine, du Japon, de Corée du Sud, d’Inde, de Nouvelle Zélande et d’Australie étaient également présents.
NÉPAL
Le Népal a décidé d’interdire l’application TikTok afin de « préserver l’harmonie sociale ». Rekha Sharma, ministre népalaise des Communications et des Technologies de l’information, a affirmé auprès de la BBC que la plateforme répand des contenus haineux, en ajoutant que « l’interdiction entrera en vigueur immédiatement et les autorités nationales des télécommunications ont été chargées d’appliquer la décision ». TikTok est particulièrement populaire parmi les 16-24 ans. Selon les médias népalais, plus de 1 600 cas de cybercriminalité liés à la plateforme ont été enregistrés au Népal au cours des quatre dernières années.
INDE
Alors que le week-end dernier, l’Inde vient de célébrer les festivités hindoues de Diwali, la « fête des lumières », au 13 novembre, en plus de New Delhi, deux autres villes indiennes étaient classées parmi les dix villes les plus polluées au monde : Calcutta et Mumbai. Le problème de la pollution de l’air, qui empire chaque année en hiver en Inde, est aggravé par les pétards et feux d’artifice tirés dans tout le pays. Les ouvriers du bâtiment qui ont subi des interdictions et des ralentissements à Delhi, dans le but de réduire le niveau de poussière dans l’air, n’ont reçu aucune rémunération durant plusieurs jours et ne peuvent nourrir leur famille.
TAÏWAN
Taïwan pourrait embaucher jusqu’à 100 000 Indiens dans les secteurs industriels, agricoles et médicaux, ont déclaré des fonctionnaires sous condition d’anonymat alors que le sujet pourrait irriter la Chine. Les deux parties devraient signer un accord dès décembre prochain, la société vieillissante taïwanaise ayant besoin de davantage de main-d’œuvre, tandis qu’en Inde, l’économie progresse suffisamment rapidement pour créer assez d’emplois pour les millions de jeunes qui arrivent tous les ans sur le marché du travail.
(EDA)