Eglises d'Asie – Inde
L’archidiocèse de Delhi organise une rencontre interreligieuse pour les 40 ans de sacerdoce de Mgr Couto
Publié le 10/02/2021
Le 8 février, plusieurs responsables religieux de la capitale indienne se sont rassemblés à l’invitation de Mgr Anil Joseph Thomas Couto, archevêque de Delhi, pour célébrer ses 40 ans de sacerdoce de Mgr Couto. Les responsables religieux, issus des communautés hindoues, musulmanes, sikhes et chrétiennes, ont saisi l’occasion de s’unir contre la haine et les tensions religieuses dans le pays. Ils ont également rappelé que l’Inde, qui est toujours dans une situation délicate face au Covid-19, a été le théâtre d’une montée des violences religieuses au cours des dernières années. « Le pays traverse une période difficile, mais cela doit nous pousser à devenir plus forts et plus unis dans les épreuves », a déclaré Mgr Couto durant la rencontre interreligieuse. « Nous avons tous des difficultés personnelles et communautaires, mais cela nous aide à nous ouvrir davantage, afin de faire face aux épreuves collectivement », a ajouté l’archevêque.
« La pandémie a bien sûr affecté notre moral, mais il y a tout de même des côtés positifs qui nous donnent de l’espoir. Nous sommes restés connectés durant cette période à travers des séminaires en ligne, et nous avons essayé de nous entraider autant que possible. Nous avons également constaté que la pandémie avait uni le monde entier comme une famille humaine, au-delà des différences culturelles, linguistiques et religieuses », a-t-il souligné. « Nous comprenons que nous sommes tous concernés par les problèmes d’un seul, que nous sommes tous liés ; personne n’est sauvé seul, c’est ensemble que nous sommes sauvés. » L’événement du 8 février était organisé par la Commission pour l’œcuménisme et le dialogue interreligieux de l’archidiocèse de Delhi.
Unis contre l’extrémisme
« Le pays est en difficulté, face au Covid-19 d’un côté, et de l’autre face aux forces extrémistes, qui deviennent de plus en plus actives et qui essaient de diviser les gens au nom de la religion », a dénoncé Mohammad Salim, secrétaire général de Jamaat-e-Islami Hind – l’une des plus grandes organisations islamiques en Inde. « La seule façon de combattre ces forces extrémistes est de faire face au problème collectivement. Pour cela, les responsables religieux doivent montrer la voie sur le terrain. Plus que des discours, il est temps d’agir concrètement. Nous devons nous unir et tenter de résoudre la situation pacifiquement. » Gurminder Singh Matharu, membre du comité Shiromani Gurdwara Parbandhak – une organisation sikhe indienne –, basé à Amritsar dans l’État du Pendjab, a également déclaré que quelle que soit l’appartenance religieuse, « nous sommes tous des frères et sœurs devant le Tout-Puissant, et quand quelqu’un souffre, les autres ne peuvent pas se réjouir ». A. C. Michael, un avocat et militant chrétien indien, assure de son côté que Mgr Couto « a montré l’exemple en s’engageant sur tous les fronts ». « Il est toujours disponible pour tous, que ce soit auprès des laïcs, des chrétiens Dalit ou des migrants », assure-t-il, en ajoutant que « le besoin le plus urgent concerne les manques de fraternité et d’unité, et c’est essentiel pour pouvoir agir ensemble de façon responsable ». Mgr Couto est né le 22 septembre 1954 au village de Porvorim, dans l’archidiocèse de Goa. Il a été ordonné le 8 février 1981 dans l’archidiocèse de Delhi. Il a été nommé évêque auxiliaire de Delhi le 17 janvier 2001, et il a été ordonné évêque le 11 mars 2001. Il a été nommé archevêque de Delhi le 2 décembre 2012.
(Avec Ucanews, New Delhi)
CRÉDITS
Bijay Kumar Minj / Ucanews