Eglises d'Asie

L’archidiocèse de Hanoï célèbre les funérailles d’un religieux au service de l’Église locale depuis 67 ans

Publié le 20/07/2022




Le 18 juillet, Mgr Joseph Nguyen Van Thien, archevêque de Hanoï, a présidé la messe de funérailles du frère Jean Tran Van Trac, décédé à l’âge de 80 ans à l’archevêché. Le religieux a servi l’Église locale durant 67 ans, dès 1955. Mgr Laurent Chu Van Minh, archevêque émérite, était également présent ainsi que de nombreux prêtres, diacres et religieux. Pour Mgr Thien, le frère défunt a mené « une vie simple et humble, en serviteur discret », malgré des périodes de persécutions et de difficultés pour les catholiques vietnamiens dans la région.

Le 18 juillet dans la cathédrale Saint-Joseph, des catholiques de Hanoï accompagnent le cercueil du frère Jean Tran Van Trac durant ses funérailles.

Les catholiques de Hanoï, la capitale vietnamienne, ont fait leurs adieux avec émotion à un religieux âgé qui a consacré plusieurs décennies à servir discrètement l’Église locale, y compris durant des périodes difficiles. Frère Jean Tran Van Trac est décédé des suites d’une maladie non définie à l’archevêché de Hanoï, le 16 juillet à l’âge de 80 ans. Le 18 juillet, Mgr Joseph Nguyen Van Thien, archevêque de Hanoï, a présidé ses funérailles dans la cathédrale Saint-Joseph.

Mgr Laurent Chu Van Minh, archevêque émérite, avec de nombreux prêtres et diacres, a participé à la cérémonie en présence de religieux et laïcs. Mgr Thien a rappelé que frère Jean Trac a servi à l’archevêché durant 67 ans, depuis 1955. Il a salué le religieux défunt pour « une vie simple et humble, en travaillant dur comme un serviteur discret, en faisant des sacrifices personnels et en assumant ses responsabilités confiées par ses supérieurs ». Il a été proposé une fois, à lui et ses confrères, d’être ordonnés prêtres, mais ils ont refusé en expliquant vouloir servir l’Église locale d’une manière « plus petite ».

Quand le Nord est tombé sous le contrôle communiste en 1954, beaucoup de catholiques, dont des membres du clergé et des religieux, sont descendus dans le Sud. Ceux qui sont restés au Nord ont subi des restrictions religieuses, ont été emprisonnés et placés dans des camps de rééducation. Beaucoup de bâtiments d’Église ont été confisqués ou fermés.

« Un parfait exemple de véritable humilité »

Mgr Thien a confié que ceux qui visitaient l’archevêché de Hanoï étaient très impressionnés par frère Jean Trac et son jumeau, frère Laurent Tran Van Trac, car tous deux se ressemblaient tellement qu’il était difficile de les distinguer l’un de l’autre. Frère Laurent est toujours vivant et a assisté aux funérailles du religieux défunt. « Les gens étaient reconnaissants de l’accueil chaleureux des jumeaux, et de leurs humbles services rendus à l’Église locale », a souligné l’évêque. Il a ajouté qu’ils ont montré « un parfait exemple de véritable humilité et de dévotion passionnée envers l’Église ».

Leur service, au fil des dernières décennies, a été pour lui à l’image de l’humble sacrifice témoigné par sainte Thérèse de Lisieux, une carmélite qui disait qu’elle serait l’amour au cœur de l’Église. « Bien qu’il repose toujours dans ce cercueil, notre frère bien aimé n’est pas voué à disparaître. Nous croyons qu’il sera emporté par Dieu, le bon pasteur, dans l’éternelle béatitude. » Nguyen Huong, une catholique locale, explique qu’elle admirait le frère Jean Trac, qui donnait sa vie à Dieu avec enthousiasme en assumant son travail apostolique, en menant une vie simple et dévouée à tous. Après la messe, beaucoup de participants ont accompagné le cercueil avec émotion vers un crématorium. Ses cendres seront enterrées dans sa paroisse natale de Xuan Bang, dans la province de Ha Nam.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

tonggiaophanhanoi.org / Ucanews