Eglises d'Asie

L’archidiocèse de Séoul récompense le groupe Myeongrangchon, engagé contre le suicide en Corée du Sud

Publié le 18/12/2020




Le groupe Myeongrangchon ou village de Myeongrang, un groupe d’habitants du district de Mapo-gu, à Séoul, a reçu le 15e prix Mystère de la Vie de l’archidiocèse de Séoul en l’honneur de ses contributions en faveur de la lutte contre le suicide. Le suicide est un problème préoccupant en Corée du Sud, où l’on trouve un des plus forts taux de suicide au monde. Un fléau aggravé par les conséquences de la pandémie, selon les chiffres du gouvernement. Le groupe Myeongrangchon, fondé en octobre 2012 après une vague de suicides, organise des formations pour les volontaires et des campagnes de sensibilisation.

Deux volontaires du groupe sud-coréen Myeongrangchon se saluent. Le groupe a reçu un prix spécial remis par l’archidiocèse de Séoul afin de récompenser ses contributions dans la prévention du suicide en Corée du Sud.

L’archidiocèse de Séoul a sélectionné un groupe catholique sud-coréen afin de lui remettre un prix spécial en l’honneur de ses activités et de ses contributions contre le suicide et pour l’amour de la vie. Le Comité pour la Vie de l’archidiocèse de Séoul a remis le 15e prix Mystère de la Vie au groupe Myeongrangchon ou village de Myeongrang, un groupe d’habitants du district de Mapo-gu, à Séoul, qui s’identifient comme « un village de personnes qui aiment la vie ». Depuis la fondation du groupe en octobre 2012, ils gèrent des programmes de protection et des activités organisées dans le but de soutenir l’espérance et l’envie de vivre aux habitants et aux voisins. Parmi les activités, on compte des formations pour les volontaires, des conseils, des programmes de visites aux familles et des campagnes de sensibilisation sur la prévention du suicide et sur la vie, organisés via des partenariats publics et privés. Le prix Mystère de la Vie comprend un certificat et un prix d’un montant de 30 millions de won (22 413 euros). Durant l’été 2012, une série de suicides dans le district de Mapo-gu a poussé des habitants du quartier à fonder une plateforme dédiée à lutter contre cette tendance. Cette année-là, une enquête a constaté que 60 % des répondants appartenaient à des groupes vulnérables et susceptibles d’avoir des pensées suicidaires ou de faire des tentatives de suicide. Le groupe a donc commencé ses activités au centre social de Seongsan en octobre 2012, en formant des volontaires et des activités et en aidant les habitants à dépasser les souffrances causées par les suicides récents.

L’un des taux de suicide les plus élevés au monde

Le neuvième jour de chaque mois, les volontaires se rencontrent pour échanger sur l’évolution des activités et pour planifier le mois suivant. Chaque automne, le groupe organise aussi un festival pour les habitants du district, avec notamment une marche autour du village. « Après la formation, j’étais convaincu que le suicide pouvait être empêché », confie Park Mi-ja, volontaire et responsable du groupe. « Je me suis senti soulagé un jour, quand un habitant souffrant de dépression m’a dit ‘je ne prends plus de médicaments’ », raconte-t-il. En plus des formations auprès de 540 volontaires, le groupe travaille aux côtés de groupes de prévention du suicide à l’échelle nationale, dont le Centre coréen de prévention du suicide (Korea Suicide Prevention Center) et le Centre de santé mentale (Mental Health Welfare Center). Le suicide est un problème préoccupant en Corée du Sud, où l’on trouve un des plus forts taux de suicide au monde. Un fléau aggravé par les conséquences de la pandémie, selon les chiffres du gouvernement. Au 16 décembre, la Corée du Sud a enregistré 612 décès liés au Covid-19. Le pays compte au moins deux fois plus de personnes qui se sont données la mort chaque mois entre janvier et septembre. Le taux de suicide est particulièrement élevé chez les jeunes femmes sud-coréennes, avec 1 924 décès entre janvier et juin 2020.

(Avec Ucanews, Séoul)


CRÉDITS

Catholic Times