Eglises d'Asie

L’archidiocèse de Singapour célèbre une découverte qui contribue à préserver l’histoire de l’Église locale

Publié le 31/08/2021




Le 25 août, l’archidiocèse de Singapour a rappelé la découverte d’une « capsule temporelle » il y a cinq ans, lors de restauration de la cathédrale du Bon Pasteur. Une découverte d’autant plus importante que la cité de Singapour n’a été fondée qu’en 1819, soit 24 ans seulement avant l’enfouissement de cette capsule, recouverte par la première pierre symbolique des fondations. Les internautes singapouriens se sont à nouveau réjouis de cette découverte qui contribue à préserver l’histoire de la cité-État.

La cathédrale du Bon Pasteur de Singapour.

L’archidiocèse de Singapour a rappelé sur sa page Facebook la découverte, il y a cinq ans, d’une capsule temporelle sous la cathédrale du Bon Pasteur, contenant des objets datant des XVIIIe et XIXe siècles. La publication a suscité de nombreuses réactions enthousiastes, la découverte ayant contribué à préserver l’histoire de la cité-État. « En 2016, au milieu d’une restauration de 38 millions de dollars US entreprise dans la cathédrale du Bon Pasteur, les ouvriers ont découvert une capsule temporelle enterrée 173 ans auparavant. Elle se trouvait dans un creux de la taille d’une boîte à chaussure, et elle a été trouvée sous un socle de colonne, sur une série de marches en granite et le long de la façade de la cathédrale sur Victoria Street », a rappelé l’Église locale le 25 août dernier les réseaux sociaux.

« La capsule était scellée par une pierre angulaire et contenait divers objets historiques dont 24 pièces britanniques, françaises et espagnoles, une copie des journaux ‘Singapore Free Press’, ‘Straits Messenger’, ‘Bengal Catholic Herald’ et ‘Madras Catholic Expositor’, et un livre liturgique. Ces objets rares sont aujourd’hui exposés dans la cathédrale. » Les internautes se sont réjouis de cette découverte suite à la publication de l’archidiocèse de Singapour. « C’est incroyable d’avoir fait cette découverte sous la pierre angulaire, la base et la fondation qui soutient les murs de l’église. Ils ont organisé une bénédiction spéciale pour la pierre. C’est vraiment significatif. Le Christ est notre pierre angulaire. Amen ! », a ainsi commenté Joy Aroozoo Olsen.

« Le Bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis »

La découverte avait fait parler d’elle à Singapour et au-delà, faisant la une des journaux locaux. Le 29 juin 2016, le Catholic News de l’archidiocèse de Singapour a annoncé que des ouvriers travaillant sur le chantier de rénovation de la cathédrale ont découvert la pierre angulaire et la capsule. Le 22 juin 1843, le journal Singapore Free Press a rapporté une cérémonie de pose de la pierre angulaire, présidée par Mgr Jean-Paul-Hilaire-Michel Courvezy, MEP, dans la plus ancienne église catholique de Singapour. Parmi les personnes présentes se trouvaient également le père Jean-Marie Beurel, MEP, et John Connolly, un marchand qui avait apporté son soutien financier pour la construction de l’église, selon Catholic News. Les objets contenus dans la capsule comptaient également un portrait de saint Laurent Imbert, MEP, qui a visité Singapour en 1821, marquant les débuts officiels de l’Église catholique dans le pays. Plus tard, le père Imbert a servi en Corée comme évêque, où il est mort en martyr le 21 septembre 1839. Le nom de la cathédrale du Bon Pasteur trouve ses origines dans une note de saint Laurent Imbert : « Dans les circonstances désespérées, le Bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis. »

Le 13 décembre 2020, l’Église singapourienne a débuté un jubilé annuel pour célébrer le 200e anniversaire de l’avènement du catholicisme dans le pays. Les célébrations prendront fin le 11 décembre 2021. Le thème du jubilé, « rayonner et briller avec la foi », s’inscrit dans la vision pastorale de l’archidiocèse de Singapour. Bien que réduits en raison du Covid-19, les événements jubilaires se concentrent sur le renouveau de la foi de la communauté catholique locale à travers quatre aspects : approfondir, discerner, témoigner et célébrer. Singapour était encore un village de pêche malaisien quand le Britannique Sir Thomas Stamford Raffles prit le contrôle de l’île de « Singapura » en 1819, en en faisant une colonie britannique. Peu après, des missionnaires catholiques sont arrivés et l’Église catholique a fortement contribué à la construction de la nation singapourienne via l’éducation, la santé et l’aide sociale. Aujourd’hui, c’est une cité-État multiethnique et multireligieuse de près de 5,6 millions d’habitants. Les chrétiens représentent environ 15 % de la population. L’archidiocèse de Singapour compte 360 000 fidèles pour 32 paroisses.

(Avec Ucanews)

Crédit : Choo Yut Shing (CC BY-NC-SA 2.0)