Le bilan officiel de la guerre de Duterte contre la drogue s’élève à 6 600 personnes
Publié le 22/06/2019
Selon les derniers chiffres de la police nationale des Philippines, plus de 6 600 personnes sont mortes dans la guerre contre la drogue lancée par l’administration du président Rodrigo Duterte, dont 1 600 durant les six derniers mois, a déclaré le porte-parole de la police, le colonel Bernard Banac. Lors d’un meeting organisé le 2 avril à Malabon, dans le nord de Manille, Rodrigo Duterte a reconnu que la toxicomanie continue de s’aggraver dans le pays, malgré ses mesures répressives. Le 12 juin, à Cagayan de Oro, le président a également admis que ce sont les pauvres qui ont été les plus affectés par la répression.
Depuis le lancement des opérations antidrogue de l’administration Duterte, les organisations militantes ne cessent de faire pression et de demander une enquête approfondie sur la politique antidrogue du gouvernement, estimant que ce dernier est responsable de la mort d’au moins 30 000 personnes. Après avoir remporté les élections présidentielles en juillet 2016, le président Duterte a lancé une guerre sans précédent contre les drogues, promettant d’exécuter des dizaines de milliers de criminels. Le 27 novembre 2017, l’Agence philippine antidrogue (PDEA), qui agit sous l’autorité directe du Bureau du président, a publié un rapport confirmant la mort de 4 999 personnes, tuées dans le cadre des opérations contre la drogue. Le 19 juin, le colonel Banac a déclaré qu’entre janvier et mai 2019, « au moins » 1 600 personnes sont mortes. « Cette escalade est due à la résistance armée des suspects », explique-t-il, en précisant que ce chiffre comprend 44 tués et 144 blessés par les forces de l’ordre. L’Église catholique fait partie de ceux qui ont dénoncé la violence des opérations de Duterte contre la drogue. En réaction aux accusations d’exécutions extrajudiciaires, Duterte a lancé de nombreuses attaques virulentes contre les évêques et les prêtres catholiques. Entre-temps, de plus en plus de personnes ont appelé la Cour pénale internationale (CPI) et le Conseil des droits de l’homme des Nations unies à mener une enquête approfondie. En mars 2018, le gouvernement philippin a annoncé officiellement sa décision d’abandonner le Statut de Rome, le traité international qui a créé la CPI. La Cour pénale internationale, basée à La Haye (Pays-Bas), a commencé une enquête préliminaire ce mois-ci sur les accusations de crimes contre l’humanité en lien avec les opérations antidrogue menées à Manille.
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