Eglises d'Asie – Philippines
Le centre des Philippines se prépare au festival annuel en l’honneur du « Santo Nino » de Cebu
Publié le 16/01/2020
Les Philippins se préparent au festival annuel de Cebu en l’honneur de l’Enfant Jésus, qui attire chaque année plusieurs millions de fidèles dans le centre de l’archipel philippin. Pour la première fois, le gouvernement de la ville de Cebu a annoncé l’autorisation des fêtes de rues, organisées chaque année le long du parcours officiel de la procession. Cependant, le gouvernement a également signalé la mise en place d’une interdiction de toute boisson alcoolisée à moins de 100 mètres du parcours du défilé. Les autorités ont précisé que les réseaux mobiles peuvent être saturés lors de rassemblements majeurs comme la procession solennelle du 18 janvier et le grand défilé du 19 janvier. Au moins 6 000 policiers, ainsi qu’une force d’appoint de 2 000 policiers et de 12 000 volontaires, vont être déployés dans les rues de la ville afin de renforcer la sécurité du festival, alors que plusieurs millions de visiteurs philippins et étrangers sont attendus. De leurs côtés, les responsables catholiques de la province voisine d’Iloilo ont annoncé que plus de 5 000 bougies seront allumées dans une rue de la ville le 18 janvier, devant une église d’Iloilo, afin de former une image géante de l’Enfant Jésus.
Cette initiative fait partie des célébrations religieuses organisées dans le cadre du festival Dinayang de la province d’Iloilo, en l’honneur de l’Enfant Jésus (Santo Nino). Le festival Dinagyang a débuté en 1967, quand une réplique de la statue de l’Enfant Jésus de Cebu a été apportée dans la province. « Nous voulons avant tout insister sur l’essor de la dévotion à l’Enfant Jésus », confie le père Edcel Alcayaga, curé de la paroisse de San-José de Placer. Cette dévotion est particulièrement fervente parmi les Philippins, surtout à Cebu où les racines historiques de ce festival sont profondes. La statue de l’Enfant Jésus de Cebu y a été apportée par l’explorateur portugais Ferdinand de Magellan, le 14 avril 1521, en cadeau pour la reine Juana de Cebu. Elle-même et son mari, Rajah Humabon, ont alors été baptisés avec 800 indigènes, établissant ainsi le christianisme dans le pays. En 1565, quand le conquérant espagnol Miguel Lopez de Legazpi est arrivé à Cebu, un soldat espagnol a retrouvé la statue dans les restes d’une maison indigène incendiée. Cebu a alors été nommée comme la « Ville du Très Saint Nom de Jésus ». Aujourd’hui, la statue, surtout connue sous le nom du Santo Nino de Cebu, est considérée comme l’une des plus anciennes reliques chrétiennes du pays.
(Avec Ucanews, Manille)
CRÉDITS
Joe Torres / Ucanews