Eglises d'Asie

Le dicastère pour le dialogue interreligieux organise deux initiatives en faveur du dialogue avec le confucianisme et le taoïsme

Publié le 11/03/2024




Les 8 et 9 mars, un séminaire international a eu lieu à Nouveau Taipei, à Taïwan, à l’initiative du dicastère pour le dialogue interreligieux, en collaboration avec le département d’études religieuses de l’université catholique de Fu Jen, dans le cadre d’un programme destiné à développer un dialogue officiel avec les adeptes du confucianisme. Cette semaine, une autre initiative du dicastère doit avoir lieu : le troisième Dialogue chrétien-taoïste, un évènement organisé à Hong-Kong en présence de fidèles et d’universitaires chrétiens et taoïstes de différents pays.

Une cérémonie confucéenne en Corée du Sud. Le dicastère pour le dialogue interreligieux cherche à développer un dialogue officiel avec le confucianisme.

Ces derniers jours, deux rencontres importantes ont eu lieu à Taïwan et Hong-Kong afin de soutenir le dialogue avec la tradition et la pensée religieuse d’Asie de l’Est, dans le cadre du dicastère pour le dialogue interreligieux. Les 8 et 9 mars à Nouveau Taipei (une municipalité spéciale située au nord de Taïwan), un séminaire international a été organisé sur le thème « Les chrétiens pour le dialogue avec les confucéens : recommandations et perspectives ». L’initiative a été lancée en collaboration avec le département des études religieuses de l’université catholique de Fu Jen (située à Hsinchuang, Nouveau Taipei), dans le cadre d’un programme destiné à formuler des directives officielles en faveur du dialogue avec les fidèles du confucianisme.

Développer un dialogue officiel avec les confucéens

Le 15 janvier dernier, le dicastère pour le dialogue interreligieux avait déjà organisé un groupe d’étude en ligne, animé par le professeur Umberto Bresciani – un Italien vivant depuis plus de 50 ans à Taïwan, qui développe la réflexion autour du dialogue entre chrétiens et confucéens au sein de l’université catholique de Fu Jen depuis longtemps.

Les premiers échanges organisés en janvier ont eu lieu en présence d’universitaires et d’acteurs du dialogue interreligieux qui vivent ou ont des racines à Taïwan mais aussi en République populaire de Chine, au Japon, en Malaisie, en Corée du Sud, au Vietnam, en Australie et aux États-Unis.

Mgr Indunil Janakaratne Kankanamalage (originaire du Sri Lanka, secrétaire du dicastère depuis 2019) a ouvert la rencontre en expliquant que ce groupe d’étude s’inscrit dans le cadre d’une tradition poursuivie par l’organe du Vatican, qui a déjà développé des directives pour le dialogue avec les bouddhistes, les hindous et les religions traditionnelles asiatiques. « Aujourd’hui, un nouveau besoin a émergé, celui de développer un dialogue officiel avec les confucéens. Et alors que nous nous efforçons de faire grandir la ‘graine’ qui a été plantée, il nous faut toujours garder à l’esprit que ‘Dieu est Celui qui la fait pousser’ », a-t-il confié.

La rencontre organisée ces derniers jours à Nouveau Taipei est une étape significative en faveur de ce dialogue, grâce à une plus large audience intéressée par la promotion du dialogue confucianisme-christianisme. « L’ébauche de directives dans ce sens sera suivie par un processus d’examen final et est destinée à devenir une ressource utile pour les particuliers, les organisations et les communautés, dans et en dehors de l’Église catholique, qui cherchent à engager le dialogue avec les adeptes du confucianisme », a expliqué le dicastère dans un communiqué.

Troisième Dialogue chrétien-taoïste à Hong-Kong

Par ailleurs, dès le 11 mars à Hong-Kong, le même dicastère pour le dialogue interreligieux participe au troisième Dialogue chrétien-taoïste, un évènement organisé en collaboration avec le diocèse catholique de Hong-Kong et l’Association taoïste de Hong-Kong. L’initiative – qui durera jusqu’au 13 mars – a lieu sur le thème « Cultiver une société harmonieuse par le dialogue interreligieux ». La conférence de Hong-Kong aura lieu en présence de fidèles et d’universitaires chrétiens et taoïstes de différents pays, dont Hong-Kong, la République populaire de Chine, la France, l’Italie, Taïwan, la Corée du Sud, la Malaisie, les Philippines, le Vietnam et Singapour.

Les participants doivent échanger sur les sujets suivants : « Les fondements scripturaires chrétiens et taoïstes pour cultiver une société harmonieuse », « Cultiver l’harmonie à travers le culte et la liturgie », « le ‘Tao’ / la Voie, et le ‘De’ / la Vertu, dans le dialogue et la pratique », « la sainteté dans le taoïsme et le christianisme », « la transmission des valeurs et des croyances religieuses à l’ère de la mondialisation ». « Ce colloque fournira une plateforme qui permettra aux chrétiens et aux taoïstes d’approfondir leur compréhension mutuelle, de mieux comprendre comment la discorde génère la douleur et la souffrance, et de travailler ensemble afin de guérir le monde fragmenté d’aujourd’hui », indique le communiqué du dicastère.

(Avec Asianews)