Eglises d'Asie – Philippines
Le diocèse de Cubao ouvre officiellement la cause en béatification de Darwin Ramos
Publié le 30/08/2019
Le 28 août, le diocèse de Cubao, dans la région de Manille, a ouvert officiellement la cause en béatification du jeune Darwin Ramos, mort à l’âge de 17 ans en 2012. En mars 2019, la Congrégation pour la cause des saints, à Rome, a donné le feu vert au diocèse de Cubao pour l’ouverture de l’enquête diocésaine. Mgr Ongtioco a cependant reconnu que le procès en béatification devrait être long. Le père Danilo Flores, promoteur de justice, confie que l’équipe d’enquête formée par l’évêque de Cubao est chargée de vérifier si le jeune Philippin « a une réputation de sainteté et qu’il peut être déclaré comme tel ». Le père Flores ajoute que Darwin est reconnu pour une certaine sainteté qui n’est pas commune pour la jeunesse, que ce soit aux Philippines ou dans le monde. « Il a quelque chose que nous devrons découvrir, et cela devrait se faire par étapes », confie-t-il. « Avant tout, s’il est au Ciel, nous devons prouver qu’il peut être un modèle, surtout pour la jeunesse. » Le prêtre dominicain Thomas de Gabory, postulateur pour la cause de béatification, raconte avoir rencontré Darwin Ramos avant sa mort, en 2012. « Il était comme vous et moi, un simple adolescent », explique le religieux. « En apparence, il ressemblait aux autres jeunes, mais son cœur était profondément donné à Jésus Christ. »
Darwin Ramos est né dans les bidonvilles de Pasay, en périphérie de la capitale philippine. À l’âge de douze ans, il a été accueilli en 2006 par la fondation Anak-Tnk (Tulay ng Kabataan – littéralement « Un pont pour les enfants ») qui prend soin des enfants des rues de Manille. À la même époque, il se battait déjà contre la myopathie de Duchenne (DMD), une maladie génétique caractérisée par une dystrophie musculaire. Après avoir découvert la foi, il a reçu le sacrement du baptême en 2007, ainsi que sa première communion et le sacrement de confirmation. Malgré sa mauvaise condition physique, Darwin Ramos est devenu une source d’inspiration pour toute l’équipe et les enfants de la fondation Anak. Mgr Ongtioco explique que le garçon a développé « une profonde relation personnelle avec le Christ », prenant le temps de prier tous les jours et de faire confiance en Dieu. En 2012, son état a empiré, mais même à l’hôpital, il a conservé son attitude amicale en remerciant tous ceux qui l’aidaient. Le père Thomas de Gabory est convaincu qu’il est « déjà au Ciel… Mais je dois le prouver au tribunal ecclésiastique ». « Nous devons prouver sa sainteté, ses valeurs chrétiennes, son espérance, sa spiritualité et sa foi. Pour prouver qu’il est déjà au Ciel, nous devons enquêter sur sa vie. C’est mon travail. Je suis l’avocat de Darwin Ramos, mais nous devons chercher la vérité. » La mère du jeune philippin, Erlinda, a témoigné de sa reconnaissance pour la vie de son fils. « Durant sa vie, il n’a jamais blessé personne, et même si sa vie a été courte, il a fait quelque chose de bien », raconte-t-elle. « Il a donné de l’amour là où il était. Il a montré quel genre de garçon il était. C’était un bon fils. »
(Avec Ucanews, Manille)
CRÉDITS
Jire Carreon / Ucanews