Eglises d'Asie

Le diocèse de Jeonju annonce la découverte des restes de trois premiers martyrs catholiques coréens

Publié le 02/09/2021




Les restes de trois martyrs, considérés comme les premiers martyrs catholiques de Corée, ont été découverts près de Jeonju, au sud de Séoul. Le diocèse de Jeonju l’a annoncé ce mercredi 1er septembre, en se réjouissant de cette découverte, plus de deux siècles après leur martyre. Les dépouilles ont été identifiées comme celles de Paul Yun Ji-chung et Jacques Kwon Sang-yeon, décapités en 1791, et le petit frère de Paul Yun, François Yun Ji-heon, écartelé en 1801. Paul Yun Ji-chung et ses 123 compagnons martyrs ont été béatifiés en 2014.

Les dépouilles de trois martyrs coréens, béatifiés en 2014, ont été découvertes près de Jeonju, à 243 km au sud de Séoul.

Les dépouilles des trois premiers martyrs catholiques sud-coréens ont été découvertes près de Jeonju. La découverte a été annoncée le 1er septembre par le diocèse de Jeonju, à 243 km au sud de Séoul, la capitale, lors d’une conférence de presse. Grâce à des fouilles archéologiques et à des tests ADN, il a été possible de confirmer que les corps appartiennent à Paul Yun Ji-chung (32 ans) et James Kwon Sang-yeon (40 ans), décapités en 1791, et au petit frère de Paul Yun Ji-chung, Francis Yun Ji-heon, qui a été écartelé à l’âge de 37 ans, une décennie plus tard. Les trois martyrs, deux frères et un cousin, appartenaient à une famille noble de Jeonju. Paul Yun Ji-chung a été le premier converti au christianisme à être baptisé.

En 1791, obéissant à Mgr Alexandre de Gouvea, évêque de Pékin, qui avait interdit le culte des ancêtres dans les territoires sous sa juridiction, il a détruit l’autel familial. Cette décision a fait scandale à la cour : arrêté avec son cousin James Kwon Sang-yeon, il a refusé d’abandonner la foi chrétienne et il a été tué le 8 décembre 1791. Dix ans plus tard, son frère Francis Yun Ji-heon a également été victime d’une nouvelle vague de persécution contre les chrétiens. Les reliques des trois martyrs ont été découvertes en mars 2021 à Wanju, sur un site qui avait été identifié comme un site d’enterrement pour les martyrs et qui devait être transformé en sanctuaire. « La découverte de ces restes est un événement vraiment incroyable », s’est réjoui Mgr John Kim Son-tae, évêque du diocèse de Jeonju, dans un communiqué.

« Notre Église a grandi sur les fondations posées par le sang versé des martyrs »

« Notre Église, qui a grandi sur les fondations posées par le sang versé des martyrs, a finalement découvert les restes de ceux qui ont débuté l’histoire des Martyrs [de Corée] », a-t-il confié. L’évêque sud-coréen a ajouté qu’il souhaite « louer, rendre gloire et remercier profondément le Seigneur, dont la providence a permis cela ». « Je veux partager cette grande joie et cette émotion avec les fidèles. » Les trois martyrs ont fait partie des premiers catholiques tués par les dirigeants coréens, qui craignaient que la propagation du catholicisme réduise l’influence de l’idéologie nationale dominante, basée sur le confucianisme. Avec 121 autres martyrs coréens, tous trois ont été béatifiés en 2014 par le pape François lors de son voyage apostolique en Corée. Cette année, l’Église locale célèbre le 200e anniversaire de la naissance de son premier prêtre, saint André Kim, également tué à cause de sa foi en 1846 à l’âge de 25 ans.

(Avec Asianews)

Crédit : Vatican / GFDL-1.2