Eglises d'Asie

Le diocèse de Kohima inaugure le premier centre de soins palliatifs de l’État du Nagaland

Publié le 27/04/2022




Le 24 avril dans l’État du Nagaland, dans le nord-est de l’Inde, le premier centre de soins palliatifs de l’État indien a été inauguré par le ministre en chef Neiphiu Rio, chrétien baptiste, et par Mgr James Thoppil, évêque de Kohima (capitale du Nagaland). Selon une étude menée en 2021, la région, majoritairement chrétienne, compte une forte proportion de personnes âgées isolées. Le Centre de soins palliatifs Saint-Joseph de Chumukedima, situé près de la ville de Dimapur, a pour objectif de proposer des soins entièrement gratuits.

Le ministre en chef du Nagaland aux côtés de l’évêque de Kohima, Mgr James Thoppil, le 24 avril à l’occasion de l’inauguration du centre de soins palliatifs Saint-Joseph.

L’Église catholique indienne a fondé le premier centre de soins palliatifs de l’État du Nagaland, une région majoritairement chrétienne dans le nord-est de l’Inde. Le nouveau Centre de soins palliatifs Saint-Joseph de Chumukedima, situé près de la ville de Dimapur, a été inauguré le 24 avril par Neiphiu Rio, chrétien baptiste et ministre en chef de l’État indien. Le centre, une initiative du diocèse de Kohima, capitale du Nagaland, sera dirigé par des religieuses de la congrégation des Sœurs MSJ (Medical Sisters of Saint-Joseph), basées dans la province de Mirmala au Kerala, connues dans le pays pour leur engagement auprès des malades, des pauvres et des plus petits, quelles que soient les origines religieuses et de caste. « Ce premier vrai centre de soins palliatifs du Nagaland a pour objectif de fournir des soins gratuits. Le gouvernement de l’État apportera toute son aide possible afin d’assurer la gratuité de ce service », a annoncé Neiphiu Rio.

Le Nagaland, une région qui compte une majorité de chrétiens baptistes, fait partie, avec l’État du Tamil Nadu dans le sud du pays, des régions comptant la plus grande proportion de personnes âgées vivant seules et sans conjoint, ni enfants ni aucun autre soutien, selon la première étude longitudinale sur le vieillissement de la population indienne, réalisée en 2021. Selon cette étude, « le fort taux de personnes âgées isolées au Nagaland peut être lié à l’émigration de la population active locale en raison du manque d’opportunité d’emplois fonctionnaires dans la région ».

Le ministre en chef du Nagaland a salué l’Église catholique locale pour la fondation de « ce nouveau service tant attendu », sous l’apostolat dynamique et visionnaire de Mgr James Thoppil, évêque de Kohima. « Les soins palliatifs ne servent pas seulement à soulager la souffrance des patients mais aussi à soutenir leurs familles pour les aider à traverser des périodes difficiles », a souligné Neiphiu Rio, tout en appelant la population de l’État s’investir et à soutenir cette cause autant que possible.

« Toute personne dans le besoin peut venir ici »

Mgr Thoppil a confié que l’Église catholique au Nagaland et le diocèse de Kohima sont reconnus pour leurs contributions dans le domaine de l’éducation, et qu’ils se dévoueront sans relâche au service du secteur de la santé. En tant qu’œuvre caritative, le centre n’imposera aucune condition pour pouvoir bénéficier de ses services, assure le père Chacko Karinthayil, directeur du Centre de réhabilitation Shalom (pour les personnes dépendantes), qui dépend du diocèse de Kohima. « Toute personne dans le besoin et qui ne peut pas se prendre en charge seul peut venir ici », a-t-il poursuivi.

Selon le prêtre, le nouveau centre fournira aussi bien des soins au centre et à domicile, pour des patients souffrants de cancers en phase terminale ou des personnes alitées et atteintes de pathologies à un stade avancé. Le centre comprendra une clinique ambulatoire, un service d’hospitalisation durable d’environ vingt lits, des dispensaires ainsi que des soins à domicile et des soins de jour. Il sera également possible de former et d’équiper les gens pour permettre des soins palliatifs à domicile.

Concernant le financement du centre, le père Karinthayil explique que « nous ferons appel aux gens prêts à aider financièrement ou à se former et à servir comme volontaires, afin de prendre soin des malades dans leurs familles ». Le centre travaillera également aux côtés de l’Institut de recherche chrétien CIHSR (Christian Institute of Health Sciences and Research), basé à Dimapur et fondé en 2007 (en partenariat avec le Christian Medical College de Vellore, au Tamil Nadu, avec l’Emmanuel Hospital Association de New Delhi et avec le gouvernement de Nagaland). Les chrétiens représentent 90 % de la population locale, sur 2,2 millions d’habitants. Le christianisme est arrivé dans cette région majoritairement indigène en 1871.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Neiphiu Rio / Twitter (Ucanews)