Eglises d'Asie

Le diocèse de Phan Thiet appelle les catholiques vietnamiens à suivre l’exemple de Mgr Jean Cassaigne

Publié le 04/06/2020




Le 1er juin, Mgr Joseph Do Manh Hung, évêque de Phan Thiet et responsable de la commission épiscopale pour le clergé et les séminaristes, a publié une lettre dédiée aux catholiques de son diocèse avant la fête du Sacré-Cœur, célébrée le 19 juin, afin de les inviter à prendre exemple sur la vie de Mgr Jean Cassaigne (1895-1973), missionnaire français (MEP). Le missionnaire, qui a été vicaire apostolique de Saïgon de 1941 à 1955, a consacré sa vie aux minorités ethniques et particulièrement parmi les lépreux de Di Linh, dans la province de Lam Dong.

Mgr Jean Cassaigne (au centre) avec des villageois après son ordination épiscopale, le 24 juin 1941 à Saïgon.

Les catholiques du diocèse de Phan Thiet, dans le sud du Vietnam, ont été invités à prendre exemple sur la vie de Mgr Jean Cassaigne (1895-1973), missionnaire français (MEP), qui a consacré sa vie aux plus démunis et aux minorités ethniques, en particulier les lépreux. Dans une lettre aux catholiques du diocèse, publiée le 1er juin, Mgr Joseph Do Manh Hung, évêque de Phan Thiet, leur a demandé de contribuer à sa cause de canonisation, en particulier alors que l’Église s’apprête à célébrer la fête du Sacré-Cœur de Jésus (le 19 juin). Mgr Hung, qui a été nommé évêque de Phan Thiet en décembre, a expliqué que Mgr Jean Cassaigne a vécu avec courage le mystère du Sacré-Cœur en se dévouant pleinement au service des lépreux des groupes ethniques du district de Di Linh, dans la province de Lam Dong. Le père Cassaigne est arrivé au Vietnam en 1926 ; un an plus tard, il a été assigné auprès du groupe ethnique K’hor de la mission de Di Linh. Le prêtre, qui est salué comme un apôtre des lépreux, les a accueillis et soignés alors qu’ils étaient abandonnés par leurs proches ou leurs voisins, et vivaient à l’écart dans les forêts. En 1929, il a fondé la léproserie de Di Linh, aujourd’hui gérée par les Filles de la charité de Saint-Vincent-de-Paul. Il a baptisé un premier lépreux du groupe ethnique en 1927. Le missionnaire a également étudié la langue et la culture K’hor ; il a publié un dictionnaire français-k’hor-vietnamien en 1929, ainsi qu’un livre sur les traditions k’hor en 1937 et un Catéchisme pour les K’hor en 1938. En 1941, quand il a été nommé vicaire apostolique de Saïgon (aujourd’hui Hô-Chi-Minh-Ville), le père Cassaigne a baptisé près de 900 personnes. Quatorze ans plus tard, il a présenté sa démission en sentant venir les premiers signes de la lèpre.

« Témoin vivant du message du Sacré-Cœur »

Mgr Hung a souligné que le missionnaire français a passé le reste de sa vie en partageant les souffrances des lépreux et en continuant de leur apporter des soins, de la nourriture, des médicaments et un toit. « Il a vu sa maladie comme un don de Dieu l’invitant à partager la misère des lépreux », a ajouté Mgr Hung. Mgr Cassaigne est mort en 1973 et a été enterré à la léproserie. Mgr Hung, natif de Saïgon, a rappelé qu’en 2000, l’Église a entamé les premiers préparatifs pour sa canonisation. L’initiative première et le principal foyer sont le diocèse de Dalat où Mgr Cassaigne repose depuis son décès en 1973. Bien qu’aucun procès de béatification n’ait encore été ouvert, l’Église locale s’y prépare activement. « C’est vraiment un témoin vivant du message du Sacré-Cœur », a déclaré Mgr Hung. L’évêque de Phan Thiet, qui est également responsable de la commission épiscopale pour le clergé et les séminaristes, a expliqué qu’un miracle doit encore être attribué à Mgr Cassaigne avant de poursuivre son procès en canonisation. Il a appelé les catholiques à « prier Dieu pour l’accorder par l’intercession de Mgr Cassaigne ». Mais avant la reconnaissance officielle d’un miracle par l’intercession de Mgr Cassaigne, il y a encore de très nombreuses étapes à franchir et beaucoup de travail à mener. En attendant, les familles catholiques du diocèse de Phan Thiet ont également reçu des copies de sa biographie ainsi qu’une prière pour sa béatification. Mgr Hung les a invités à méditer et suivre l’exemple rayonnant du missionnaire défunt, et à témoigner de la bonté du Sacré-Cœur de Jésus dans leurs familles et leurs paroisses. Le 12 juin, Mgr Hung doit inaugurer une chapelle dédiée au Sacré-Cœur au Centre marial de Ta Pao.

(Avec Ucanews, Hô-Chi-Minh-Ville)


CRÉDITS

Ucanews