Eglises d'Asie

Le gouvernement est-timorais appelé à préserver les sites de tourisme religieux

Publié le 14/07/2022




L’Association est-timoraise pour le tourisme religieux (ATR-TL) a appelé le gouvernement à légiférer afin de mieux préserver les sites et destinations de tourisme religieux dans le pays, dans le cadre d’un plan national de développement du secteur du tourisme, destiné à diversifier l’économie et limiter la dépendance du Timor oriental à l’égard du pétrole. Le père Angelo Salshina, président de l’organisation, a notamment évoqué la statue du Cristo Rey (27m de haut, au cap Fatucama à Dili) et le parc Saint-Jean-Paul II (établi afin de commémorer la visite du pape en 1989).

La statue du Cristo Rei, d’une hauteur de 27m, au cap Fatucama, Dili.

Au Timor oriental, l’organisation internationale pour le tourisme religieux a appelé le gouvernement à mettre en place des règles spéciales afin de préserver les sites destinés à devenir des destinations de tourisme religieux. Le père Angelo Salshina, président de l’Association est-timoraise pour le tourisme religieux (ATR-TL), a souligné que de telles règles sont essentielles pour assurer que ces sites soient maintenus et adaptés pour servir le secteur du tourisme religieux en développement dans le pays.

Il a ajouté qu’il n’y a actuellement aucune loi régulant les sites en question, notamment sur ce qui peut y être permis et interdit ainsi que sur la préservation des sites. « L’absence de règles peut tendre à laisser ces sites négligés ou à l’abandon. Aujourd’hui, on peut souvent y voir beaucoup de déchets. Les gens ne font pas assez attention à ce problème », estime le prêtre. Il a notamment évoqué la statue du Cristo Rey (de près de 27m de haut, au cap Fatucama à Dili) et le parc Saint-Jean-Paul II (établi afin de commémorer la visite du pape en 1989), comme des sites populaires.

« Ce sont des sites religieux, qui doivent se concentrer seulement sur des activités spirituelles. Quand ils sont utilisés pour d’autres activités, cela attire moins de monde », ajoute le père Salshina, en précisant que son association est prête à aider le gouvernement à concevoir une réglementation pour le tourisme religieux. « D’ailleurs, nous avons préparé un plan général pour les sites de tourisme religieux, et nous sommes en train de le finaliser. »

Le Timor oriental cherche à diversifier son économie grâce au tourisme

Jelino Soares, directeur général du département du tourisme pour le ministère du Tourisme, du Commerce et de l’Industrie, a assuré que le gouvernement considérerait la proposition de l’organisation. Il a ajouté que le pays a effectivement fait du tourisme un des programmes principaux du développement national, même s’il reste beaucoup à faire. Le Timor oriental cherche actuellement à diversifier son économie afin de limiter sa dépendance à l’égard du pétrole, qui représente près de 70 % du PIM national et plus de 80 % des revenus annuels du pays.

Le tourisme est donc devenu une question majeure, avec le lancement d’un programme spécial pour son développement en 2017. Le gouvernement estime que d’ici 2030, les revenus du tourisme auront atteint 150 millions de dollars US dans le pays, avec environ 15 000 personnes employées dans le secteur (pour 1,3 million d’habitants). Cela serait possible avec 200 000 visiteurs étrangers par an d’ici 2030, contre 55 000 en 2014.

Une des façons d’atteindre cet objectif serait notamment d’améliorer le potentiel du tourisme religieux. Le père Salshina explique que l’ATR-TL a identifié le potentiel touristique pour les sites religieux liés à toutes les religions présentes dans cinq municipalités du pays, majoritairement catholique. L’association est-timoraise a été lancée en 2021 et reçoit des aides financières de la part du gouvernement de Dili ainsi que d’autres institutions comme l’USAID (l’Agence des États-Unis pour le développement international), afin de soutenir ses programmes.

(Avec Ucanews)