Eglises d'Asie

Le gouvernement indonésien inaugure la première université catholique de l’île de Flores

Publié le 28/05/2019




Une nouvelle université catholique a vu le jour sur l’île de Flores, dans la province des Petites îles de la Sonde (Nusa Tenggara), dans l’est de l’archipel. Il s’agit du premier établissement supérieur catholique de Flores, qui compte une population majoritairement catholique. Près de 80 % des 4 000 élèves de la nouvelle université Saint-Paul viennent de familles défavorisées. L’université compte une École de formation des enseignants et une Académie des sciences et de la santé. L’établissement a également pris en compte les besoins de la population locale en proposant une formation agricole. Le ministre de la Recherche, de la Technologie et de l’Enseignement supérieur, était présent le 26 mai durant la cérémonie d’inauguration, aux côtés de l’évêque de Ruteng et du corps enseignant.

Le gouvernement indonésien a inauguré, ce dimanche 26 mai, la première université catholique de l’île de Flores, dans l’est du pays où la population est majoritairement catholique. Le ministre de la Recherche, de la Technologie et de l’Enseignement supérieur, Mohamad Nasir, a inauguré l’université catholique Saint-Paul d’Indonésie – qui comprend l’École Saint-Paul de formation des enseignants et l’Académie Saint-Paul de la santé et des sciences. L’université sera dirigée par le diocèse de Ruteng, dont le territoire couvre l’ouest de Flores, dans la province des Petites îles de la Sonde (Nusa Tenggara). Mohamad Nasir a confié son espérance qu’avec la fondation de la nouvelle université, l’Église catholique et le gouvernement local continueront de se consacrer au développement de l’éducation dans la région. « J’espère que le chef du district de Manggarai, l’évêque de Ruteng et le recteur de l’université Saint-Paul travailleront ensemble pour la construction d’une éducation solide pour nos enfants », a déclaré le ministre durant la cérémonie d’inauguration. Il a également assuré de l’encouragement du gouvernement indonésien en faveur du développement de l’université, notamment en finançant les bourses d’études des étudiants provenant de familles en difficulté. « Tous nos enfants méritent de recevoir une bonne éducation », a-t-il confié. Durant la cérémonie, le ministre a également rappelé, devant l’évêque, les prêtres et les enseignants présents, que la nouvelle université était chargée de former des diplômés prêts à défendre la tolérance et à combattre l’extrémisme. « L’université est le lieu commun où nous pouvons développer notre fraternité dans la diversité », a-t-il ajouté.

Mgr Silvester San, administrateur apostolique du diocèse de Ruteng, a confié que l’université faisait partie de la responsabilité de l’Église d’éduquer les générations futures et de soutenir les efforts du gouvernement pour améliorer la formation des ressources humaines. Il a également souligné que l’université Saint-Paul faisait partie intégrante de la mission de l’Église, pour annoncer la Bonne Nouvelle. « Les prêtres qui sont chargés de diriger cette université doivent travailler sans relâche afin de former des diplômés capables de s’adapter aux changements de l’environnement », a ajouté l’évêque. Le père John Boylon, recteur de l’université, confie que la communauté catholique attendait cette université depuis longtemps. Il espère que de nombreux jeunes de la région choisiront cet établissement. « Nous espérons qu’à l’avenir, les étudiants ne seront plus obligés de quitter Flores pour leurs études, mais qu’ils pourront le faire dans notre université. » Le père Max Regus, qui enseigne à Saint-Paul, explique que l’université va développer plusieurs programmes, dont plusieurs adaptés aux besoins de la population locale. Il ajoute que puisque la majorité des gens de Flores sont fermiers, l’université compte également une faculté d’agriculture, en plus des départements de la formation des enseignants et de la santé. Le père franciscain Vinsensius Darmin Mbula, président du Conseil national de l’enseignement catholique indonésien, qui a participé au lancement de l’université, explique que celle-ci doit « former des jeunes professionnels, dotés d’un esprit entreprenant et d’un esprit de service ». « Si cela peut être réalisé, ce sera naturel de choisir d’étudier ici », ajoute-t-il. La nouvelle université compte environ 4 000 élèves, dont 80 % viennent de familles défavorisées.

(Avec Ucanews, Jakarta)


CRÉDITS

Markus Makur / Ucanews