Eglises d'Asie

Le manque de dons dû à la crise sanitaire affecte une soupe populaire catholique de Séoul

Publié le 27/04/2022




En raison de la pandémie, le centre Thomas House de Séoul, fondé en 1993 dans la capitale sud-coréenne, subit un manque de dons qui affecte son activité. Cependant, les volontaires du centre catholique continuent de distribuer des repas gratuits à près de 300 personnes par jour, du lundi au vendredi. Une demande qui s’est multipliée entre trois et cinq fois durant la crise sanitaire. Selon les chiffres officiels, bien qu’il s’agisse de la quatrième puissance économique en Asie, près de 15 % de la population sud-coréenne vit dans la pauvreté.

Le centre Thomas House distribue près de 300 repas par jour aux plus démunis à Séoul.

Un centre catholique coréen distribue des repas gratuits à plusieurs centaines de personnes démunies et sans-abri de Séoul, la capitale, malgré le manque de dons, largement dû aux conséquences économiques de la pandémie de Covid-19. Fondée en 1993, la Thomas House, située près de la station de métro Yeongdeungpo de Séoul, propose des repas gratuits à base de boulettes de riz, de curry et de fruits. Ils sont offerts aux habitants défavorisés cinq jours par semaine, du lundi au vendredi, explique le Catholic Times of Korea. Le nombre de visiteurs sollicitant des repas gratuits s’est multiplié entre trois et cinq fois durant la crise sanitaire prolongée, tandis que les fonds perçus par le centre ont diminué durant cette période. Plus de 300 personnes sont ainsi nourries chaque jour.

Avant le début de la pandémie, les visiteurs pouvaient prendre leurs repas à l’intérieur du centre, mais désormais, des paniers-repas sont distribués aux gens qui font la queue devant l’établissement cinq fois par semaine. Ils doivent également porter un masque et se laver les mains avant de recevoir les colis alimentaires, disposés dans des sacs en papier. La directrice du centre, Teresa Park Gyeong-ok, assure que malgré leurs difficultés financières et le nombre croissant de demandes, les volontaires continuent de préparer les repas dès le petit matin jusqu’en milieu de journée.

« Seules les organisations les plus importantes ont des dons réguliers »

Les dons versés au centre ont diminué durant la pandémie, poursuit-elle. « Il y a des moments où nous nous sommes demandé si nous pourrions fournir un repas aux gens le lendemain ou non », explique-t-elle. Le centre Thomas House utilise un bâtiment loué et dépend en grande partie des dons individuels et des aides occasionnelles de la part d’ONG ou du gouvernement. Teresa Park ajoute que le centre poursuivra ses services tant que les volontaires sont déterminés à témoigner de la miséricorde de Dieu auprès des plus pauvres.

« La miséricorde divine ne se vit pas qu’en paroles mais elle doit être mise en pratique dans nos vies quotidiennes. Bien que nous soyons conscients qu’en raison de la pandémie, seules les organisations caritatives les plus importantes reçoivent des dons réguliers, nous espérons pouvoir continuer ce service », espère Teresa.

L’Église locale distribue également des repas gratuits à la soupe populaire Myeongdong Bajib, sur le site de la cathédrale de Myeongdong de Séoul, avec près de 1 400 colis distribués toutes les semaines. De telles initiatives sont essentielles pour les plus défavorisés en Corée du Sud. Même si la Corée du Sud est la quatrième économie en Asie, selon les statistiques officielles de Séoul, près de 15 % de la population vit dans la pauvreté, soit environ un Sud-Coréen sur six, sur près de 51,7 millions d’habitants. Le pays a le quatrième taux de pauvreté relative le plus élevé sur 38 puissances économiques, selon l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Catholic Times of Korea / Ucanews