Eglises d'Asie – Inde
Le nord de l’Inde fortement touché par la mousson : Caritas intervient auprès des victimes
Publié le 25/07/2019
Depuis près d’un mois, les fortes pluies de mousson frappent non seulement l’Inde mais aussi toute l’Asie du Sud. Le bilan officiel parle de 660 morts pour l’ensemble de la région de l’Asie du Sud, et plusieurs millions de personnes ont été forcées à quitter leurs foyers, en essayant de sauver le plus de biens possible. Comme Bimala Brahma, 65 ans, une femme du village de Dwimugori dans le district de Chirang (État de l’Assam) : « J’avais un petit bout de terrain où je cultivais du riz. Maintenant, tout est submergé. » Bimala est dévastée par la perte de son seul moyen de subsistance. Étant veuve depuis plusieurs années, elle vit dans une petite maison, qui a été détruite par les inondations. Caritas Inde a lancé une enquête dans la région, en collaboration avec les organisations Christian Aid et Adra, ainsi qu’avec le soutien des membres d’Inter-Agency Group, un consortium d’ONG nationales et internationales, et des membres des gouvernements des deux États indiens. L’objectif de cette enquête était d’identifier les besoins les plus urgents des populations affectées, et de commencer l’aide d’urgence sur le terrain. Le constat est rude, avec 8 246 villages inondés à cause des crues du Brahmaputra et du Gange, dont les eaux ont envahi trente districts dans l’Assam et douze au Bihar ; 31 % des familles en Assam et 11 % des familles au Bihar sont sans abri. Concernant l’agriculture, le principal secteur d’emploi dans la région, l’État de l’Assam a perdu 179 000 hectares de cultures. Dans l’État de Bihar, l’étendue des dégâts sur les cultures est encore inconnue à cause de l’inaccessibilité de certains secteurs, y compris pour les inspecteurs officiels. Ce qui est certain, remarque Caritas, c’est que l’ensemble des communautés Dalit (intouchables) et Adivasi (indigènes) de la région ont perdu les cultures dites kharif (cultures de mousson, semées et récoltées durant la saison des pluies entre avril et octobre). Ce qui aura de graves répercussions sur leur sécurité alimentaire et leur capacité de survie. Les établissements scolaires ont également subi des dégâts considérables, et presque toutes les écoles sont devenues des refuges pour les personnes déplacées. Selon Caritas, les plus affectés par la catastrophe sont les enfants. Ceux-ci, non seulement privés d’école à cause des pluies, ont besoin d’être en lieu sûr pour éviter d’être exposés aux abus physiques et psychologiques et à la traite des personnes. Les enquêtes de Caritas montrent que 44 % des familles en Assam et 10 % des familles dans l’État du Bihar ont besoin de tentes, de matériel non alimentaire comme des bâches, des draps, des couvertures, des moustiquaires, des cordes et des matelas. Caritas distribue également de l’eau potable et des savons pour l’hygiène personnelle, afin d’éviter les risques d’infection. Le père Moonjely assure que « Caritas, qui travaille sur le terrain, a mené une évaluation de la situation et a commencé à distribuer de l’aide à cinq mille familles en Assam et deux mille familles au Bihar. Dans les prochains jours, nous espérons venir en aide à de nombreuses autres familles, pour garantir leur logement et leur subsistance ».
(Avec Asianews)
CRÉDITS
IANS