Le pape François nomme à nouveau le cardinal Gracias au sein du Conseil des cardinaux

Le cardinal Gracias, archevêque de Mumbai, fait toujours partie du Conseil des cardinaux tout juste renouvelé par le pape François.

Le 7 mars, le pape François a renouvelé le Conseil des cardinaux, qu’il a créé en 2013 pour l’aider dans le gouvernement de l’Église universelle – un des principaux chantiers a été la réforme de la Curie romaine. La première réunion des neuf membres du nouveau groupe est fixée au 24 avril prochain. Le cardinal Oswalad Gracias, archevêque de Mumbai, est l’un d’entre eux et représente l’Asie. « J’ai été à nouveau nommé pour la continuité », a expliqué le cardinal indien.

Avec le cardinal Sean O-Malley, archevêque de Boston (États-Unis), il est le seul qui faisait déjà partie de premier groupe. Deux autres, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, et le cardinal Fridolin Ambongo Besungu, archevêque de Kinshasa (République démocratique du Congo), avaient été nommés plus tardivement et ont également été nommés au sein du second groupe.

Les autres nouveaux membres sont le cardinal Fernando Vérgez Alzaga, président du Gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican ; le cardinal Juan José Omella, archevêque de Barcelone (Espagne), le cardinal Gérald C. Lacroix, archevêque de Québec (Canada) ; le cardinal Jean-Claude Hollerich, archevêque de Luwembourg ; le cardinal Sérgio da Rocha, archevêque de São Salvador da Bahia (Brésil).

Le cardinal Gracias, âgé de 78 ans, est à la tête de l’archidiocèse de Mumbai depuis 2006. Il a également été président de la FABC (Fédération des conférences épiscopales d’Asie) de 2010 à 2019, et il est reconnu dans toute l’Asie par les communautés catholiques du continent. En tant que membre du conseil, il a pu apporter la voix et le style de l’Église indienne au Vatican.

« Je prie pour l’Église en Inde et dans le monde, afin que le Saint-Esprit soit avec nous »

« L’Église en Inde est très dynamique. C’est une petite minorité, qui représente près de 2,3 % de la population indienne, mais rayonnante », a expliqué le cardinal. « Nous avons 174 diocèses répartis dans trois Églises – latine, syro-malabare et syro-malankare », a-t-il poursuivi. « Le dynamisme de l’Église est manifesté non seulement par la participation à la messe dominicale mais aussi par l’engagement et l’implication des fidèles dans différentes activités de la mission de l’Église », a-t-il précisé.

Ces activités comprennent de nombreux domaines comme l’éducation, qui est au service de la population « sans discrimination de caste ou de religion » et qui se concentre particulièrement « sur les régions rurales, l’émancipation des femmes et l’aide aux enfants et aux personnes handicapées ». « C’est une grande joie de faire ce travail en tant que disciples de Jésus », assure l’archevêque de Mumbai.

Pour lui, l’une des plus importantes questions pour l’Église aujourd’hui dans le monde, est la coopération interdiocésaine. Au début de son épiscopat, il explique qu’il était archevêque d’Agra, où se situe le Taj Mahal. « C’est un petit archidiocèse, qui comptait à l’époque seulement 1 800 catholiques », raconte-t-il.

« La population varie, nos ressources aussi ainsi que notre expertise – la formation des prêtres dans différents domaines spécialisés. C’est pourquoi nous avons lancé un programme qui permet aux plus grands diocèses d’aider les plus petits de différentes façons – en termes de finances, de personnel, d’activités et de conseils spécialisés selon les besoins », explique le cardinal Gracias.

« Nous nous aidons les uns les autres comme une famille. J’aimerais que les Églises locales s’associent aux Églises du monde entier », poursuit-il. « Je prie pour l’Église en Inde et dans tous les pays du monde, afin que le Saint-Esprit soit avec nous. Durant le temps du Carême, prions les uns pour les autres pour que ce Carême soit comblé de grâces. »

(Avec Ucanews)