Eglises d'Asie

Le père Jean-Paul Bayzelon (1929-2021), ancien supérieur général MEP, décède du Covid-19 à Montauban

Publié le 08/03/2021




Le père Jean-Paul Bayzelon (1929-2021), MEP, est décédé du Covid-19 à l’hôpital de Montauban, le 6 mars 2021 dans sa 92e année. Ordonné prêtre en 1954, destiné à la mission d’Osaka au Japon le 13 juin 1955, il partit pour sa mission le 16 décembre 1956. Rappelé en France pour être professeur de théologie morale au grand séminaire de Bièvres en 1963, il repartit pour le Japon en 1971. En 1980, il est élu supérieur général des Missions Etrangères de Paris, fonction qu’il exerce jusqu’en 1992 avant de retourner au Japon. Il s’était retiré dans la maison de Montbeton depuis mars 2012.

Jean-Paul Bayzelon est né à Lyon le 27 juillet 1929. Il était le fils de Claude Bayzelon, négociant en verrerie, et de Marguerite Bayle. Il était l’aîné d’une fratrie de huit enfants (4 garçons et 4 filles). Il fit ses études secondaires, d’abord à l’externat Saint-Joseph (1939-1946), puis au lycée du Parc pour la préparation à Normale Supérieure (1946-1949). Jean-Paul fit tout son grand séminaire au séminaire français de Rome (1949-1955) où il était considéré comme « un élève brillant, à l’intelligence vive, d’une nature droite et généreuse ; quelque peu froid et réservé de prime abord, mais la loyauté même ; fort dévoué et avisé, très estimé de tous ses confrères ». Il est licencié en philosophie et théologie de l’Université Grégorienne.

Mission au Japon

Jean-Paul fut admis comme aspirant des Missions Etrangères le 15 septembre 1952. Il fut ordonné diacre à Rome le 12 juin 1954 et prêtre à Lyon en l’église N. D. Saint Louis de la Guillotière le 9 octobre 1954 par Mgr Deruineau. Destiné à la mission d’Osaka au Japon le 13 juin 1955, Jean-Paul partit pour sa mission le 16 décembre 1956 après avoir effectué une licence ès-lettre à la Sorbonne. Il consacra ses deux premières années (1957-1958) au Japon à l’étude du japonais à Tokyo. Puis il fut vicaire à la paroisse de Tanabé, à Osaka, pendant un an. Ensuite, nommé à la paroisse de Nada à Kobé, il y fut d’abord vicaire pendant un an (1961), puis curé jusqu’à l’été 1963.

Il fut alors rappelé en France pour être professeur de théologie morale au grand séminaire de Bièvres à partir de la rentrée 1963. Il y devint supérieur de 1966 à 1971, et en même temps directeur des études au consortium de Chevilly-la-Rue de 1969 à fin juin 1971. Il repartit pour le Japon le 5 novembre et participa d’abord au synode de Hong-Kong du 8 au 27 novembre 1971. Il devint curé de la paroisse de Nakayamate, dans le diocèse d’Osaka, de 1972 à 1976. En février 1976, Jean-Paul Bayzelon est élu supérieur régional du Japon. Venu alors résider à Tokyo, Jean-Paul exercera cette fonction jusqu’en juillet 1980. À cette date, il participe à l’assemblée générale des Missions Étrangères à Paris où il est élu supérieur général de la société des Missions Étrangères. Il y sera réélu supérieur lors de l’assemblée générale de 1986. À la fin de son second mandat, à l’automne 1992, Jean-Paul retourne au Japon.

Retour en France en 2012

Le père Jean-Paul Bayzelon avec le pape Jean-Paul II.

De l’automne 1992 à mars 1995, il est vicaire à la paroisse de Kori dans le diocèse d’Osaka. De mars 1995 à mars 2004, il est à la paroisse de Shukugawa, d’abord comme vicaire, puis comme curé pour les deux dernières années. De mars 2004 à avril 2008, il est directeur spirituel au grand séminaire de Tokyo. En mai 2008, Jean-Paul se retire à la maison régionale MEP de Tokyo où il rend divers services. Il y restera jusqu’en février 2012. À cette époque, pour des raisons de santé, il préfère revenir en France et se retire en mars 2012 à la maison de Montbeton. Il décède du Covid à l’hôpital de Montauban le 6 mars 2021 dans sa 92e année. Jean-Paul Bayzelon a toujours été un homme d’une grande rigueur, précis et d’une grande franchise. Il était exigeant pour lui-même. D’une grande humilité, il ne se mettait jamais en avant. Au-delà d’une certaine froideur apparente, c’était en réalité un homme très sensible et très respectueux des personnes. Il avait toujours peur de blesser les personnes, car il était desservi par une certaine timidité qui pouvait le rendre un peu gauche dans ses rapports avec les autres. En vieillissant, il s’était beaucoup détendu et savait faire preuve de beaucoup d’humour. C’était toujours un confrère sur qui on pouvait compter.

 


CRÉDITS

MEP