Eglises d'Asie

Le Premier ministre est-timorais et l’archevêque de Dili inaugurent l’université catholique Saint-Jean-Paul II

Publié le 11/12/2021




Le 8 décembre, le Premier ministre Taur Matan Ruak et Mgr Dom Virgilio Do Carmo da Silva, archevêque de Dili, ont inauguré la nouvelle université catholique du Timor, dédiée à saint Jean-Paul II. Ce dernier a visité le pays en 1989 alors que le Timor Leste était encore sous domination indonésienne. Le Premier ministre est-timorais a assuré que le pays a gardé un lien fort avec lui. « Aujourd’hui, nous vivons des réalités socio-économiques et culturelles difficiles, et nous voulons préparer les générations futures au marché du travail », a déclaré Mgr Virgilio da Silva.

Le 8 décembre, le Premier ministre Taur Matan Ruak et Mgr Don Virgilio Do Carmo da Silva, archevêque de Dili, inaugurent la nouvelle université catholique Saint-Jean-Paul II.

Le Timor Leste a inauguré sa première université catholique, dédiée à saint Jean-Paul II, considéré comme une des sources d’inspiration de la lutte du pays pour son indépendance. L’université catholique Saint-Jean-Paul II a été inaugurée le 8 décembre par le Premier ministre Taur Matan Ruak et par Mgr Dom Virgilio Do Carmo da Silva, archevêque de Dili. Le Premier ministre s’est réjoui que l’université soit dédiée à saint Jean-Paul II – qui a visité le pays en 1989, alors que le Timor Leste était encore sous autorité indonésienne – et « avec qui notre pays conserve un lien fort ».

« Presque vingt ans après la restauration de l’indépendance [du Timor Leste], nous célébrons l’ouverture de l’université catholique du Timor, avec comme patron saint Jean-Paul II », a déclaré Taur Matan Ruak. Il a ajouté que cette université est aussi une façon, pour l’État, d’aider l’Église à éduquer et former les jeunes et les adultes, dans un pays majoritairement catholique, pour qu’ils deviennent « des personnes de foi » et qu’ils « grandissent pour devenir plus tolérants, justes, démocratiques et pacifiques ».

Mgr Virgilio da Silva a expliqué que la nouvelle université est un objectif de longue date pour l’archidiocèse de Dili, que c’est Mgr Carlos Filipe Ximenes Belo, ancien administrateur apostolique (de 1988 à 2002), qui a commencé à en parler le premier. « L’université catholique du Timor doit proposer une éducation de renommée internationale, dans tous domaines de l’activité humaine, en s’inspirant des traditions intellectuelles, morales et spirituelles catholiques », a-t-il souligné.

Préparer les futures générations est-timoraises au marché du travail

« Aujourd’hui, nous vivons des réalités socio-économiques et culturelles qui nous posent beaucoup de difficultés. D’un autre côté, nous voulons éduquer les générations futures pour qu’elles puissent entrer dans le marché du travail et s’y maintenir dans le contexte social actuel », a poursuivi l’archevêque. L’université sera ouverte à tous les étudiants est-timorais, quelle que soit leur religion. « Il n’y a aucune discrimination, mais toutes les règles doivent correspondre aux principes et aux normes de notre religion. » L’université sera financée tous les ans via des subventions du gouvernement, adressées au diocèse de Dili, et dont la moitié seront consacrées à l’éducation.

La nouvelle université se trouve dans un bâtiment utilisé par le lycée Saint-Joseph de Balide, en périphérie de Dili. Le père Joel Casimiro Pinto, franciscain et recteur de l’université, confie que les admissions débuteront en février 2022. Il ajoute que tous les étudiants devront suivre des cours préparatoires de six mois pour pouvoir apprendre le portugais et l’anglais. La nouvelle université compte quatre facultés : l’éducation, les arts et la culture ; la santé ; les sciences humaines ; et le génie agricole. « Parmi ces facultés, nous prévoyons environ une vingtaine de départements, mais seuls quelques-uns seront ouverts au début. Nous n’accepterons que 25 à 30 élèves par département », explique le prêtre. L’université compte 50 enseignants et en accueillera plusieurs autres originaires d’Indonésie, de Macao, du Portugal et du Brésil, entre autres.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Facebook (Taur Matan Ruak) / Ucanews