Eglises d'Asie – Indonésie
Le premier prêtre de l’ethnie Asmat ordonné en Papouasie
Publié le 14/02/2019
Le père Moses (Moïse) Amiset est le premier homme de l’ethnie Asmat à être ordonné prêtre catholique. C’est une source de joie pour toute l’Église catholique en Indonésie, mais encore plus pour le diocèse d’Agats, dans la province de Papouasie, la plus à l’est de l’archipel, dont la population est majoritairement chrétienne. La cérémonie d’ordination a eu lieu le 2 février dans la cathédrale de la Sainte-Croix d’Agats. L’évêque local, Mgr Aloysius Murwito, a également ordonné trois diacres en vue du sacerdoce : Fr. Laurensius A. Kupea, Fr. Innocentius Nurmalay et Fr. Yohanis Laritembun. Les vocations religieuses sont rares dans le diocèse, le plus pauvre et éloigné de la région, pour plusieurs raisons et notamment parce que, contrairement à d’autres provinces ecclésiastiques dans le pays, le diocèse manque d’un petit séminaire. La plupart des séminaristes qui sont ordonnés dans le diocèse sont nés dans des familles locales qui sont allées s’installer dans les îles Moluques (Maluku) et Flores, deux territoires indonésiens majoritairement catholiques. Pour l’ethnie Asmat, la vocation religieuse est encore plus difficile d’accès à cause de leur mode de vie nomade.
Le père Bobby Harimapen, curé de la cathédrale d’Agats, explique que Mgr Murwito a confié la paroisse de Kamur au père Moses Amiset nouvellement ordonné. Né en 1982 à Pau, dans la régence d’Asmat dans la province de Papouasie, Moses s’est ensuite installé à Tual, dans le sud-est des îles Moluques, pour rejoindre le lycée. Entre 2005 et 2006, il a suivi une année préparatoire à la vie religieuse à Sorong, la plus grande ville de la province de Papouasie occidentale. Le père Moses a ensuite étudié la philosophie et la théologie à Jayapura, la capitale de Papouasie, avant de servir en paroisse à Bayaun, entre 2013 et 2014. Il a été ordonné diacre en 2017 dans la paroisse d’Atsj. Le diocèse d’Agats couvre un territoire particulièrement isolé, avec des caractéristiques uniques que l’on ne trouve nulle part ailleurs dans le pays. L’année dernière, la région a été frappée par une grave crise humanitaire avec plus de 70 enfants qui sont morts de la rougeole ou des conséquences de la malnutrition. L’Église catholique locale fait partie des premières institutions à s’être préoccupées du sort des populations indigènes locales. Mgr Murwito a coordonné deux équipes de volontaires afin de venir en aide à plusieurs villages de ce territoire éloigné et difficile d’accès.
(Avec Asianews)
CRÉDITS
Asianews