Le principal hôpital de Dili signale un pic important de fièvre dengue au Timor oriental

Le 5 janvier, le ministre de la Santé de Timor oriental, Odete Maria Freitas Belo (à gauche), visite l’hôpital national Guido Valadares.

L’hôpital national Guido Valadares de Dili, la capitale est-timoraise, force les patients à partager leurs lits alors que le pays lutte contre un pic important de cas de fièvre dengue, qui a déjà tué six enfants au cours du mois dernier. Alito Soares, directeur exécutif de l’hôpital (le seul qui fournisse des soins primaires et secondaires aux patients à travers le pays, majoritairement catholique), explique qu’il n’y a plus de place pour accueillir de nouveaux patients, malgré la hausse du nombre de personnes ayant besoin d’hospitalisation.

Il ajoute que l’établissement médical, qui compte 350 lits, a dû accueillir tous les jours, au cours du dernier mois, entre 40 et 60 patients atteints de la dengue et devant être hospitalisés. « Actuellement, 750 patients sont traités dans cet hôpital, dont une majorité à cause de la fièvre dengue. Puisqu’il y a seulement 350 lits, deux patients sont forcés de partager un seul lit », a-t-il confié au journaliste, ce mercredi 5 janvier. « Nous devons utiliser tous les lits, dont certains sont placés dans des couloirs, pour des patients qui ont besoin de soins intensifs. » Il ajoute que l’hôpital ne pourra plus soigner les patients dont les symptômes sont plus légers, et qui devront être traités par les autres centres médicaux à travers Dili.

La région de Dili la plus affectée

Le Timor Leste a enregistré 672 cas de fièvre dengue au cours des onze premiers mois de l’année 2021, avec huit décès. Toutefois, le nombre de cas a grimpé depuis décembre, la capitale est-timoraise étant la plus affectée avec au moins 200 cas et six décès, tous des enfants. Agustinha Segurado, cheffe du département médical de la capitale (Dili City Health Office), évoque des facteurs environnementaux comme la principale cause de cette montée de cas de fièvre dengue. Elle appelle la population à pulvériser les zones où se multiplient les moustiques portant le virus de la dengue.

Agustinha invite aussi les parents suspectant leurs enfants d’avoir la dengue de les emmener immédiatement dans les hôpitaux publics pour y être traités. « Beaucoup de parents envoient leurs enfants dans les hôpitaux seulement quand leur état s’aggrave, ce qui rend la situation plus compliquée pour les hôpitaux qui tentent de les sauver », ajoute-t-elle. Francisco Borges, directeur d’une agence (Medicines and Medical Devices Storage Agency) au sein du ministère de la Santé, explique que de nouveaux stocks de poudre et de liquide antimoustique doivent arriver depuis l’Australie au début du mois prochain.

(Avec Ucanews)