Eglises d'Asie

Le Programme alimentaire mondial lance une aide contre la malnutrition des mères est-timoraises

Publié le 13/05/2022




Le 11 mai à Dili, le Programme alimentaire mondial a lancé un nouveau programme destiné à plusieurs milliers de femmes enceintes ou allaitantes souffrant de malnutrition. L’initiative a été lancée aux côtés du ministère de la Santé du Timor oriental, majoritairement catholique. « Beaucoup de communautés peinent à subvenir à leurs besoins alimentaires à cause des conséquences de la pandémie et des catastrophes naturelles comme le cyclone de l’an dernier », a déclaré Odete Maria Belo, ministre de la Santé.

Le 11 mai à Dili, le Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé un programme destiné aux femmes enceintes ou allaitantes souffrant de malnutrition au Timor oriental.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies, en collaboration avec le ministère de la Santé du Timor oriental, apporte une aide alimentaire à plusieurs centaines de milliers de femmes enceintes ou allaitantes en situation de malnutrition, dans le pays majoritairement catholique.

Cette aide, fournie avec le soutien du gouvernement chinois, arrive sous la forme de « Super Cereals », un produit à base de maïs et de blé mélangé à des fèves de soja, enrichi de vitamines et de minéraux, et transformé en farine puis fourni en sacs de 25 kg. L’objectif est d’aider plus de 144 000 femmes vivant dans 13 villes du pays au cours des quatre prochains mois. Le 12 mai, Josefina Pereira, porte-parole du PAM pour le Timor oriental, a confié que le programme a reçu près d’1 million de dollars US de la part de la Chine afin de distribuer ces céréales enrichies.

« Nous travaillons étroitement avec le ministère de la Santé au Timor oriental, afin de distribuer l’aide alimentaire dans les centres médicaux communautaires à travers le pays », a-t-elle expliqué, en précisant que l’Église catholique locale n’est pas directement impliquée dans cet effort humanitaire. « Pour ce programme, nous ne travaillons pas directement avec les paroisses, les diocèses ou les écoles catholiques », a-t-elle ajouté. L’aide, destinée aux mères, complète un autre programme du PAM, visant les enfants malnutris via un programme alimentaire, lancé notamment dans les écoles catholiques, grâce à un financement de l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA).

La population affectée par les conséquences de la pandémie et du typhon Seroja

Le 11 mai, lors du lancement du programme au Centre médical Metinaro de Dili, la ministre de la Santé du pays, Odete Maria Freitas Belo, a déclaré que cette aide alimentaire pour les mères survient à point nommé alors que le Timor traverse une période de crise. « Beaucoup de communautés peinent à subvenir à leurs besoins alimentaires à cause des conséquences de la pandémie et des catastrophes naturelles comme le cyclone de l’an dernier », a-t-elle expliqué en évoquant le typhon Seroja, qui a frappé le pays en avril 2021 en causant au moins 41 victimes et en détruisant près de 2 163 hectares de terres agricoles.

Au Timor oriental, la sécurité alimentaire et la malnutrition restent des défis permanents, selon le PAM. Une étude récente de l’Unicef, portant sur l’état nutritionnel et les facteurs de risques de malnutrition des femmes et des enfants est-timorais, y compris concernant les situations affectant l’allaitement, a constaté que parmi les enfants de moins de 5 ans, près de 47 % d’entre eux souffraient de retard de croissance et 32 % étaient en sous-poids. L’étude a également rapporté que 30 % des femmes en âge de procréer souffraient d’anémie.

Par ailleurs, selon une évaluation récente de l’impact socio-économique menée par le gouvernement, 38 % des foyers ont dû réduire la qualité de leur alimentation, et 21 % des habitants ayant la tranche de revenu la plus basse ont dû sauter un repas à cause de revenus ou de ressources en baisse. Dageng Liu, directeur du PAM pour le Timor oriental, explique que le conflit en Ukraine a ajouté encore plus de pression malgré des prix alimentaires déjà élevés à travers le monde, en affectant la capacité de la population à se procurer une alimentation correcte. « Nous sommes honorés de travailler aux côtés du ministère de la Santé en assistant les plus vulnérables avec des aides alimentaires et nutritionnelles salvatrices, quand ils en ont le plus besoin », a-t-il confié.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

WFP Timor-Leste / Ucanews