Eglises d'Asie – Divers Horizons
Le réseau Talitha Kum organise un marathon de prière contre la traite des personnes
Publié le 09/02/2021
La 7e Journée internationale de prière et de réflexion contre la traite des personnes a été célébrée le 8 février sur le thème « une économie sans trafic d’êtres humains », avec un marathon de prière en ligne organisé par le réseau Talitha Kum – le Réseau international de la vie consacrée contre la traite des personnes. Le marathon de prière était organisé le 8 février afin de marquer la fête de sainte Joséphine Bakhita, une jeune esclave d’origine soudanaise, qui est devenue un symbole universel de l’engagement de l’Église contre l’esclavage. Sainte Joséphine Bakhita (1869-1947), devenue religieuse canossienne, a été canonisée par saint Jean-Paul II en l’an 2000. Selon l’organisation Talitha Kum, l’une des principales causes de la traite d’êtres humains est liée au « modèle économique dominant de notre temps, dont les limites et les contradictions sont exacerbées par la pandémie de Covid-19 ». L’événement a été organisé afin de mobiliser tous ceux qui veulent protéger le monde d’un modèle qui place l’économie au-dessus des personnes, et qui favorise le maintien du fléau de la traite des personnes à travers le monde.
« Un appel à mettre les victimes au centre de notre prière »
Le marathon de prière a eu lieu sur différents continents, à commencer par l’Océanie et l’Asie à 9h10 (heure GMT) – l’Australie, le Japon, les Philippines, l’Indonésie, la Thaïlande, le Cambodge, la Birmanie, le Vietnam, le Sri Lanka, le Bangladesh, l’Inde et le Pakistan ont participé à l’initiative. Ensuite, le reste du monde a poursuivi le marathon de prière, avec un message du pape François à 12h30 (GMT). « La prière touche le cœur et nous pousse à l’action concrète, à entreprendre des actions courageuses, à prendre des risques en faisant confiance en la puissance de Dieu. La mémoire liturgique de sainte Joséphine Bakhita illustre fortement cette dimension de prière et de foi : son témoignage est toujours aussi éloquent, vivant et pertinent ! », a notamment confié le pape François. « C’est un appel à mettre au centre de notre prière les personnes victimes de trafics, leurs familles et leurs communautés. Sainte Bakhita nous rappelle qu’elles sont les protagonistes de cette journée, et que nous sommes tous à leur service. »
Pour le comité d’organisation, cet événement est une invitation à multiplier et à soutenir de nouvelles expériences économiques qui favorisent la lutte contre toutes formes d’exploitation. Le réseau Talitha Kum est membre de l’Union internationale des supérieures générales (UISG), qui a participé à l’organisation de l’événement. L’UISG coordonne les efforts des religieuses dans la lutte contre le trafic d’êtres humains, en facilitant le travail en réseau, la formation et la communication selon la doctrine sociale de l’Église. Le réseau est représenté dans 92 pays. La section migrants et réfugiés du Dicastère pour le service du développement humain intégral, a également participé à la journée, ainsi que Caritas Internationalis, l’UMOFC (Union mondiale des organisations féminines catholiques) et le mouvement des Focalari, entre autres. Le marathon de prière a été diffusé en direct sur Youtube et sur les réseaux sociaux.
(Avec Asianews et Vaticannews)
Crédit : DFID – UK / CC BY-NC 2.0