Le Saint-Siège salue le Timor oriental après des élections « paisibles et démocratiques »

Mgr Marco Sprizzi (à droite), chargé d’affaires de la nonciature apostolique au Timor oriental, avec le président du Conseil des ministres, Fidelis Leite Magalhaes, le 25 avril à Dili.

Mgr Marco Sprizzi, chargé d’affaires de la nonciature apostolique au Timor oriental, a félicité le pays, majoritairement catholique, pour avoir organisé des élections présidentielles paisibles et démocratiques. L’envoyé du Vatican a confié qu’il espère voir le nouveau gouvernement maintenir de bonnes relations avec le Saint-Siège. Il s’est dit « très heureux » du déroulement des élections générales du 19 avril, « qui se sont déroulées de façon très calme et démocratique ».

« Nous espérons qu’à l’avenir et dans les prochains mois, la vie politique et les institutions politiques au Timor oriental continueront de fonctionner efficacement pour le bien de la population », a confié Mgr Sprizzi aux journalistes, le 25 avril à Dili, la capitale, après avoir rencontré Fidelis Manuel Leite Magalhaes, président du Conseil des ministres du Timor oriental. Le second et dernier tour des élections nationales s’est conclu avec la victoire du Prix Nobel de la paix Jose Ramos-Horta, qui a emporté 62,1 % des voix, contre le président Francisco « Lú Olo » Guterres (37,9 % des voix).

Jose Ramos-Horta a déjà effectué un premier mandat comme président du Timor oriental de mai 2007 à mai 2012, ainsi que comme Premier ministre de juin 2006 à mai 2007. Il succède à Taur Matan Ruak, qui était président depuis 2012, pour un nouveau mandat de cinq ans. Son opposant, Francisco Guterres, accompagné des dirigeants de principaux partis politiques qui le soutenaient, a reconnu publiquement sa défaite le 22 avril – un geste salué par beaucoup d’habitants comme démocratique.

Des relations fortes avec le Saint-Siège

Mgr Sprizzi a déclaré que le Saint-Siège, tout comme les évêques est-timorais, n’a jamais favorisé un candidat en particulier, durant cette cinquième campagne présidentielle depuis l’indépendance du pays en 2002. « Les deux candidats sont catholiques et nous avons exprimé une forte appréciation pour chacun d’entre eux », a-t-il assuré, interrogé par l’agence de presse nationale Tatoli.

Il a également souligné que le Timor oriental et le Vatican ont développé des relations diplomatiques fortes et que le Saint-Siège reste attaché à maintenir ces liens. « Nous continuerons de cultiver ces relations dans le même esprit, et le Saint-Siège est toujours là pour soutenir le gouvernement est-timorais pour un meilleur développement », a poursuivi Mgr Sprizzi. « Notre principal intérêt concerne le bien commun de la population. »

Le Vatican a longtemps été considéré comme le principal allié diplomatique du Timor oriental. Leurs relations ont été renforcées en 2015 avec la signature d’un concordat, lors d’une visite du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, dans le pays. L’accord concerne des domaines spécifiques dans lesquels l’Église peut assister la population locale ouvertement et librement, notamment en assurant un soutien spirituel dans les prisons, les hôpitaux, les cliniques et les orphelinats, en soutenant les œuvres caritatives et en fondant des écoles à tous les niveaux.

L’investiture de Jose Ramos-Horta est prévue le 20 mai, à l’occasion du 20^e anniversaire de l’indépendance du pays. De son côté, Mgr Dom Virgilio do Carmo da Silva, archevêque de Dili, a souhaité que « le nouveau président travaille dur pour faire sortir le pays de la pauvreté ». Dans une déclaration après l’annonce des résultats électoraux, il a demandé que le nouveau président dépasse les intérêts particuliers et qu’il agisse « comme un leader universel ».

(Avec Ucanews)