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Le Timor oriental face à une épidémie de fièvre dengue avec plusieurs milliers de cas depuis janvier

Publié le 01/04/2022




Le 30 mars, le ministère de la Santé du Timor oriental a annoncé avoir enregistré 3 713 cas de fièvre dengue depuis janvier et 44 décès (dont 40 enfants de moins de 14 ans). On compte 83,8 % d’enfants parmi les patients. La dengue, une infection virale transmissible par les moustiques, demeure un problème de santé majeur dans le pays. Le plus grand nombre de cas a été enregistré à Dili, la capitale, où les autorités s’efforcent de lutter contre l’épidémie et de briser la chaîne de transmission dans les zones à risque.

Le 11 mars, une équipe du ministère de la Santé est-timorais nettoie des égouts à Dili dans le cadre d’opérations d’assainissement contre l’épidémie de dengue.

Selon des chiffres publiés le 30 mars par le ministère de la Santé du Timor oriental, 44 décès dus à une épidémie de dengue ont été enregistrés dans le pays, dont 40 enfants de moins de 14 ans. Le Timor oriental, majoritairement catholique, lutte actuellement contre flambée de cas de dengue, avec plusieurs dizaines de décès et plusieurs milliers de cas enregistrés cette année malgré les mesures préventives du gouvernement.

La fièvre dengue est une infection virale transmise par les moustiques et qui entraîne des symptômes grippaux sévères pouvant entraîner la mort dans certains cas. La maladie demeure un problème de santé majeur au Timor oriental. Depuis janvier, le pays a enregistré 3 713 cas, dont 83,8 % d’enfants. Ces chiffres ont augmenté par rapport à l’an dernier (avec seulement 536 cas à la même période, ou 901 cas sur l’ensemble de l’année).

Dili, la capitale, a enregistré le nombre le plus élevé de cas avec 2 465 patients infectés, les autres cas étant répandus parmi douze autres municipalités. Le ministère de la Santé a rappelé au public de se rendre immédiatement dans l’établissement médical le plus proche en cas de symptômes de dengue. Depuis début janvier, quand les cas ont commencé à augmenter et que le personnel soignant s’est retrouvé dépassé, le gouvernement tente d’importer un antimoustique depuis l’Australie et l’Indonésie.

« Nous nous efforçons de briser la chaîne de transmission »

L’antimoustique est utilisé pour pulvériser les larves de moustiques dans les régions où la fièvre dengue se répand le plus rapidement. De plus, depuis février, le gouvernement a demandé à toutes les agences gouvernementales et à la population de participer à des activités d’assainissement tous les vendredis. Début mars, l’OMS et le ministère de la Santé ont également lancé des directives destinées aux cliniques et aux établissements de Santé afin d’optimiser l’accompagnement des patients atteints de fièvre dengue.

Des opérations spéciales ont également été menées par les ambassades malaisiennes et philippines courant mars, afin de contribuer à organiser des dons de sang pour soutenir les malades de la dengue. Agostinha Segurado, directrice des services de santé de la municipalité de Dili, explique qu’ils cherchent toujours à éradiquer les larves de moustiques, malgré les pluies récentes dans le pays qui posent un véritable défi alors que les moustiques se répandent rapidement.

« Nous nous efforçons avant tout de briser la chaîne de transmission dans les zones les plus à risque », a-t-elle confié aux journalistes le 30 mars à Dili. Elle a reconnu que ces efforts exigent la contribution de l’ensemble de la population, en précisant qu’il a été demandé aux responsables religieux et communautaires d’aider à mobiliser les gens et à les sensibiliser sur les questions d’assainissement de l’environnement.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Ministère de la Santé du Timor Leste / Ucanews