Eglises d'Asie

Le Vatican adresse un message à la communauté hindoue avant la fête de Diwali

Publié le 19/10/2022




Le 17 octobre, le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux s’est adressé à la communauté hindoue avant la fête de Diwali, célébrée le 24 octobre. Dans son message intitulé « chrétiens et hindous, ensemble pour promouvoir la convivialité et la coresponsabilité », le Conseil évoque « des cas croissants de tensions, de conflits et de violences dans différentes parties du monde » et souligne que le dialogue interreligieux est « une voie privilégiée pour la croissance de la fraternité et de la paix ».

La fête de Diwali, ici célébrée à Ayodhya, en 2021 dans l’État de l’Uttar Pradesh, dans le nord de l’Inde.

Le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux a adressé son message annuel à la communauté hindoue pour la fête de Diwali (tiré du sanskrit, « rangée de lampes »), qui sera célébrée le 24 octobre. Dans le monde hindou, le festival, également appelé « Deepavali », symbolise le début de la nouvelle année et représente la victoire de la vérité sur le mensonge, de la lumière sur les ténèbres, de la vie sur la mort et du bien sur le mal.

Dans son message, le Conseil évoque « des cas croissants de tensions, de conflits et de violences dans différentes parties du monde au nom d’identités et de suprématies religieuses, culturelles, ethniques, raciales et linguistiques – souvent alimentés par des politiques agressives, populistes et expansionnistes ainsi que par une utilisation abusive flagrante des réseaux sociaux ». Cette situation préoccupe le Conseil qui déplore une coexistence fraternelle et pacifique fortement fragilisée.

Le Conseil pontifical souligne que « la nécessité de promouvoir la convivialité et un esprit de coresponsabilité entre les communautés devient vitale ». Le message, cosigné par le cardinal Miguel Angel Ayuso Guixot, président du Conseil, et par Mgr Indunil Kodithuwakku Janakaratne Kankanamalage, son secrétaire, ajoute que la convivialité est « l’art de nouer des relations amicales et fraternelles, saines et harmonieuses, entre les êtres humains d’une part et, d’autre part, entre ceux-ci et la nature ».

« La vie subsiste où il y a la communion et la fraternité »

Cette convivialité, poursuit le message, « est construite au quotidien, via des rencontres personnelles et par le dialogue, dans l’écoute et l’apprentissage mutuel, avec patience et persévérance, et avec la conviction que ‘la vie subsiste où il y a la communion et la fraternité’ [Fratelli Tutti] ». Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire d’être prêt à « cheminer et travailler ensemble dans la charité et la fraternité, avec un sens de coresponsabilité pour le bien commun », en respectant « la dignité transcendantale de la personne humaine et de ses droits légitimes ».

En évoquant le rôle des parents et des personnes âgées dans l’éducation de la jeunesse, le message note que « la famille des chefs religieux et des groupes de toutes les religions à travers le monde, les institutions éducatives, les moyens des communications, les organisations gouvernementales et non gouvernementales, revêtent également une responsabilité partagée dans le développement des valeurs de convivialité et de coresponsabilité en utilisant tous les moyens à leur disposition ».

Le dialogue interreligieux, qui est « un signe providentiel » de notre temps

Selon le pape François, le dialogue interreligieux, qui est « un signe providentiel » de notre temps et « une voie privilégiée pour la croissance de la fraternité et de la paix dans le monde » (Salutations aux délégués du Comité international juif pour les consultations interreligieuses, 30 juin 2022), peut être « un puissant moyen d’inspirer, et même d’inciter, les personnes de diverses traditions religieuses à vivre ces valeurs dans la fraternité, l’unité et la solidarité pour le bien commun ».

Le message, publié en plusieurs langue dont l’hindi, conclu en soulignant que « en tant que croyants et responsables de nos communautés religieuses, ancrés dans nos propres croyances et convictions religieuses respectives, et animés d’une préoccupation et d’une responsabilité communes pour le bien-être de la famille humaine et de la terre – notre maison commune – puissions-nous, chrétiens et hindous, unir nos mains à celles de toutes les autres traditions religieuses et de toutes les personnes de bonne volonté ».

(Avec Asianews)