Eglises d'Asie

L’Église coréenne honore les familles nombreuses à l’issue de l’Année pour la famille « Amoris Laetitia »

Publié le 01/07/2022




Ce dimanche 26 juin, l’archidiocèse de Gwangju a célébré la fin de l’année « Famille Amoris Laetitia » en célébrant une messe spéciale. L’année avait été inaugurée le 19 mars 2021 par le pape François afin de marquer les cinq ans de la publication de l’exhortation apostolique sur « la joie de l’amour familial ». Elle a pris fin à l’occasion de la 10e Rencontre mondiale des familles, dimanche dernier à Rome. En Corée du Sud, cette année spéciale avait une portée particulière alors que la croissance démographique a atteint près de 0,05 % en 2019.

Le 26 juin, Mgr Hyginus Kim Hee-joong, archevêque de Gwangju, avec des familles et des enfants après une messe de clôture de l’année Famille Amoris Laetitia.

Le 26 juin, l’archidiocèse de Gwangju a célébré une messe spéciale afin de marquer la clôture de l’année Famille Amoris Laetitia, inaugurée le 19 mars 2021 à l’occasion des cinq ans de la publication de l’exhortation apostolique sur la beauté et la joie de l’amour familial. En lançant cette année spéciale, le pape François a voulu inviter les familles du monde entier à être évangélisatrices par leur exemple de vie.

Selon la société locale de radiodiffusion catholique CPBC, à cette occasion, l’Église locale a voulu honorer 20 familles catholiques nombreuses (ayant quatre enfants ou plus), alors que la Corée du Sud, est frappée par une tendance préoccupante dans sa croissance démographique. L’année spéciale prenait fin le 26 juin à l’occasion de la 10e Rencontre mondiale des familles.

Durant la célébration, l’archidiocèse de Gwangju a également décoré neuf lauréats d’un concours baptisé « Mon histoire familiale ». Mgr Hyginus Kim Hee-joong, archevêque de Hué, estime que la pastorale de la famille et du mariage est essentielle dans un monde où la vie familiale est en crise. « C’est une crise de société, et l’Église pense que le seul moyen de guérir cette pathologie caractéristique de notre société moderne, c’est de promouvoir l’intégrité du mariage et de la famille », a-t-il déclaré dans son homélie. « Les familles peuvent participer au chemin qui conduit à la suite du Seigneur, en proclamant l’Évangile tout en étant au service du monde », a-t-il poursuivi.

La Corée du Sud risque de devenir une société « super-âgée » à l’instar du Japon

Près de 300 catholiques, dont des prêtres, religieux, religieuses et laïcs, ont participé à la messe clôturant un an d’activités et événements pour l’année de la famille. Cette année était particulièrement importante pour l’Église coréenne face à la baisse alarmante du taux de natalité et au vieillissement de la population dans le pays. En 2020, la Corée du Sud a enregistré le taux de natalité le plus bas au monde avec 0,84 enfant par femme, selon les chiffres du gouvernement. En 2019, la croissance démographique a attint près de 0,05 %.

Selon le Service coréen d’information statistique, la population âgée de 65 ans et plus est de 17,5 % de la population en 2022, soit 9 millions de personnes pour 51,6 millions d’habitants. Ce taux devrait augmenter jusqu’à 25,5 % d’ici 2030, et d’ici-là, la Corée du Sud risque de devenir une « société super-âgée » à l’instar du Japon et de l’Italie.

Les tendances démographiques actuelles ont suscité l’inquiétude des spécialistes en sciences sociales, qui craignent que l’économie nationale ne se retrouve fortement sous tension si le pays ne parvient pas à contrer le déclin de la population. Malgré des promesses d’aides financières de la part du gouvernement aux personnes ayant plus d’enfants, beaucoup de Sud-Coréens évitent le mariage et la vie familiale. Selon les chiffres officiels, le pays comptait 31,7 % de foyers composés de personnes seules en 2020.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

CPBC / Ucanews