L’Église coréenne renouvelle son soutien aux victimes de la bousculade d’Itaewon

Le 18 janvier, Mgr Pierre Chung Soon-taick, archevêque de Séoul, prie pour les victimes du mouvement de foule avec des membres de leur famille.

Mgr Pierre Soon-taek Chung, archevêque de Séoul, a une nouvelle fois assuré que l’Église coréenne apporte un soutien constant aux familles des victimes de la bousculade d’Halloween et qu’elle leur rend visite régulièrement. Mgr Chung a en effet rencontré récemment des proches de personnes décédées dans la catastrophe, dans un centre spécialement dédié aux victimes d’octobre dernier (inauguré près de la gare de Noksapyeong, à Séoul).

Il était accompagné de prêtres et responsables de l’archidiocèse, selon Good News, le portail d’information de l’archidiocèse de Séoul. « Je voulais vous dire que nous prions ensemble pour vos cœurs brisés », a confié l’archevêque durant la rencontre. Mgr Chung a également participé à une prière commune pour le repos et le salut des victimes.

Selon Lee Jong-cheol, un représentant des familles endeuillées, celles-ci sont reconnaissantes de la visite et des promesses de prière de l’archevêque. « J’aimerais aussi que le Vatican exprime des prières ou des paroles de consolation pour les victimes de la catastrophe d’Itaewon », a-t-il ajouté. Mgr Chung a écouté la demande et a accepté de la transmettre au cardinal Lazarus Heung-sik You, préfet de la Congrégation pour le clergé au Vatican. Il a également promis de venir en aide aux familles qui peinent à surmonter leurs pertes.

La bousculade s’est produite le 29 octobre à Itaewon, dans la capitale, alors que près de 100 000 personnes s’y étaient rassemblées en costumes d’Halloween pour faire la fête dans les rues étroites du quartier. Au moins 158 personnes ont été tuées, dont 26 étrangers, sans compter plusieurs dizaines de blessés hospitalisés après le mouvement de foule.

23 policiers passibles de poursuites pour homicide involontaire et négligence

La tragédie a causé l’indignation dans tout le pays et à l’étranger face au manque de contrôle des foules auquel ont été attribués les décès. Les autorités avaient déployé 137 policiers pour l’événement, soit un nombre sensiblement plus élevé que les années précédentes. Toutefois, beaucoup d’entre eux se sont plus concentrés sur le contrôle de la consommation de drogue que sur la gestion des foules, selon les médias locaux.

La colère publique qui en a résulté a entraîné une enquête policière détaillée sur le déroulement des événements. Dans son rapport, l’équipe d’investigation de l’Agence de police nationale coréenne a recommandé la poursuite de 23 policiers pour homicide involontaire et négligence. Le rapport estime que la catastrophe est due à un manque de mesures de sécurité. Parmi ceux que l’agence recommande de mettre en accusation, on compte Park Hee-young, le maire du district de Yongsan, et Lee Im-jae, ancien chef de la police du district.

Le 6 novembre 2022, Mgr Chung a célébré une messe de pour les défunts dans la cathédrale de Myeongdong, à Séoul, en présence du président sud-coréen Yoon Suk-yeol, de son épouse Kim Keon-hee et de plusieurs centaines de personnes. « Je ressens beaucoup de regrets et de honte car notre société n’a pas su protéger nos jeunes générations », a confié l’archevêque à cette occasion.

En novembre, la Conférence épiscopale coréenne (CBCK) a également publié un communiqué en exprimant sa douleur et en appelant à mener une enquête minutieuse sur le drame. Les évêques ont notamment souligné que la tragédie a été causée par « un cycle d’injustice et d’irresponsabilité » devenu courant dans la société coréenne, et que tous doivent s’efforcer de briser.

(Avec Ucanews)