Eglises d'Asie

L’Église coréenne se réjouit de la reconnaissance du sanctuaire de Haemi comme pèlerinage international

Publié le 04/01/2022




En décembre, les autorités de la ville de Seosan, dans la province de Chungcheong du Sud, ont participé à une cérémonie spéciale célébrant la reconnaissance, par le Saint-Siège, du sanctuaire des martyrs de Haemi comme site de pèlerinage international. À cette occasion, Mgr Augustinus Jong-soo Kim, évêque auxiliaire de Daejeon, a remis le décret officiel du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation au père Han Gwang-seok, recteur du sanctuaire de Haemi. Cette reconnaissance officielle par le Saint-Siège avait été annoncée en mars 2021.

Le site des martyrs catholiques de Haemi, à Seosan.

Le 1er mars 2021, le Saint-Siège a reconnu le sanctuaire des martyrs de Haemi, à Seosan, comme l’un des trente sites de pèlerinages internationaux. C’est le second site coréen à être reconnu ainsi par le Vatican, selon des sources locales ecclésiales. Mi-décembre, Mgr Augustinus Jong-soo Kim, évêque auxiliaire de Daejeon, a remis le décret officiel du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation au père Han Gwang-seok, recteur du sanctuaire.

Les autorités de la ville de Seosan, située dans la province de Chungcheong du Sud, à près de 130 km au sud de Séoul, se sont réjouies avec l’Église locale de cette reconnaissance du site de Haemi par le Vatican. Selon le Catholic Times of Korea, des responsables politiques, des fonctionnaires de la municipalité de Seosan et des représentants de l’Église locale ont participé à un programme spécial, organisé au sanctuaire de Haemi à cette occasion.

Le sanctuaire porte l’héritage du martyre de près de deux mille martyrs catholiques, dont une grande partie d’anonymes, morts durant les premiers temps du catholicisme en Corée. Plusieurs milliers de catholiques coréens ont alors été emprisonnés, torturés et massacrés, sous la dynastie Joseon qui a lancé une persécution brutale contre les chrétiens au XIXe siècle. L’Église locale a érigé une tour mémorielle de 16 mètres de haut afin d’honorer plusieurs centaines de martyrs inconnus. Seuls 132 catholiques, morts en martyrs sur le site de Haemi, ont pu être identifiés.

« Un site où les gens trouveront un soutien spirituel »

Dans son discours durant la cérémonie, Mgr Kim a invité les gens à apprendre l’histoire des martyrs chrétiens durant la dynastie Joseon, afin de mieux comprendre l’histoire de la religion, la foi et les réalités sociales de l’époque. « Nous devons être très clairs sur l’histoire des martyrs vers la fin de la dynastie Joseon, afin de comprendre comment des nobles et des esclaves ont créé un nouvel ordre social sous l’inspiration de la foi et de la religion », a ajouté l’évêque.

Il a poursuivi en soulignant qu’après cette reconnaissance du Vatican, une route de pèlerinage sera développée et préservée vers le sanctuaire. « J’espère que ça deviendra un site où les gens trouveront une consolation spirituelle, loin du poids et de la pression de l’abondance matérielle. » Maeng Jeong Ho, maire de Seosan, qui a participé au programme, a promis l’assistance de son administration afin de développer une route de pèlerinage vers le site de Haemi, ainsi que vers le temple de Haemi-san, un site bouddhiste populaire.

Plusieurs milliers de catholiques ont été assassinés pour avoir refusé de renoncer à leur foi aux XVIIIe et XIXe siècle. En 1866, la plus grande persécution a entraîné plus de 8 000 martyrs. Près de 56 % de la population sud-coréenne sont sans religion, sur près de 58 millions d’habitants. On compte 20 % de protestants, 8 % de catholiques et 15,5 % de bouddhistes, selon les chiffres officiels. Il a près de 5,6 millions de catholiques pour trois archidiocèses, quatorze diocèses et un ordinariat militaire.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

Haemi Martyr’s Shrine / Ucanews