L’Église indienne organise une journée de prière pour les victimes des violences au Manipur

Le 2 juillet au sanctuaire Notre-Dame de Pedryanayagi (Tamil Nadu), à l’occasion d’une journée de prière pour les victimes des violences au Manipur.

Le dimanche 2 juillet, plusieurs diocèses indiens se sont joints à l’appel lancé par la Conférence épiscopale indienne (CBCI), qui a proposé d’organiser une journée de prière et de solidarité pour les victimes des violences qui secouent depuis deux mois l’État du Manipur, dans le nord-est du pays. La journée a eu lieu la veille de la fête de l’apôtre saint Thomas (Yashu Bhakti Divas), célébrée le 3 juillet et qui marque aussi la Journée chrétienne indienne depuis quelques années.

Au Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde, beaucoup de paroisses de l’archidiocèse de Pondichéry-Cuddalore ont organisé des célébrations spéciales, des processions aux flambeaux et des rassemblements pour la paix et l’harmonie au Manipur. Les participants ont aussi à nouveau dénoncé le manque d’actions adaptées de la part du gouvernement fédéral face à la vague de violences. Alors que plusieurs groupes ethniques sont montés les uns contre les autres, ils ont également déploré les attaques contre les chrétiens et les églises incendiées.

Ce dimanche, Mgr Francis Kalist, archevêque de Pondichéry-Cuddalore, a annoncé une collecte de fonds spéciale pour les habitants du Manipur, où plusieurs dizaines de milliers de personnes ont été déplacées de force. L’argent récolté sera envoyé à l’organisation catholique Caritas Inde, qui soutient les initiatives mises en place par le diocèse d’Imphal (la capitale du Manipur).

Solidarité des fidèles d’Odisha avec les victimes

Le père Raj, recteur du sanctuaire Notre-Dame de Pedryanayagi, au village de Konankuppam (Tamil Nadu), s’est également joint aux initiatives de l’Église locale. « Au sanctuaire de Konankuppam, une chaîne humaine et des prières spéciales ont été organisées après la messe dominicale », a-t-il confié. « Des femmes et des hommes ont participé aux événements en s’engageant à maintenir la paix et l’harmonie dans le pays. »

Dans l’État d’Odisha, où ont eu lieu les massacres antichrétiens de Kandhamal en 2008, Mgr John Barwa, archevêque de Cuttack-Bhubaneswar, a également expliqué que « dans notre diocèse, nous avons organisé un temps d’adoration et des collectes pour soutenir les aides [au Manipur] ». « Nos fidèles ressentent et partagent la peine et la souffrance des habitants du Manipur », a-t-il ajouté, car « ils ont connu ce traumatisme ».

« Ils ont dû fuir dans la forêt, ils ont vu leurs maisons et leurs églises détruites et ils ont vécu la souffrance de la vie dans les camps de réfugiés », a-t-il souligné en rappelant les événements de 2008 en Odisha. L’évêque a ajouté que « nous sommes unis dans la prière et la solidarité avec les populations souffrantes du Manipur, en espérant que ces prières et ces actions puissent contribuer à adoucir leurs blessures. »

(Avec Asianews)