Eglises d'Asie

L’Église sud-coréenne présente ses condoléances après la tragédie d’Halloween à Séoul

Publié le 04/11/2022




Après la tragédie qui s’est déroulée le soir du 29 octobre à Séoul, alors que 156 personnes sont décédées dans un mouvement de foule dans le quartier d’Itaewon, la Conférence épiscopale coréenne a publié un communiqué en confiant les victimes « à la miséricorde de Dieu » et en priant pour les familles endeuillées et le rétablissement des blessés. Les évêques demandent aussi une enquête approfondie sur les causes du drame.

Le président Yoon Suk Yeol (ici en mars 2022 lors d’une visite au cimetière national de Séoul) s’est rendu sur le site de la tragédie ce dimanche.

Les évêques catholiques sud-coréens ont exprimé leur profonde tristesse et ont offert leurs prières pour les 156 personnes décédées, victimes d’un mouvement de foule durant les festivités d’Halloween à Séoul, alors que les critiques accusent les autorités de manque de gestion des foules.

La tragédie s’est produite à Itaewon (Séoul), le 29 octobre dernier, alors que près de 100 000 personnes – en majorité adolescentes ou dans la vingtaine –, déguisées pour Halloween, se sont pressées dans les rues étroites du quartier pour faire la fête.

« Nous confions à la miséricorde de Dieu les victimes qui ont malheureusement perdu la vie dans la tragédie qui s’est déroulée à Itaewon, Séoul, le samedi 29 octobre 2022 », a déclaré la Conférence épiscopale coréenne (CBCK) dans un communiqué. « De plus, nous présentons nos plus sincères condoléances aux familles endeuillées, et nous prions aussi pour le rétablissement rapide et la paix de l’âme des blessés », ont ajouté les évêques, en estimant que la tragédie résulte d’un « cycle d’injustice et d’irresponsabilité » qui est devenu « courant dans la société coréenne » et que tous doivent s’efforcer de briser.

« Pour cela, nous devons d’abord être fidèles à nos rôles respectifs », ont-ils poursuivi. Tout en faisant part de leurs condoléances pour les familles des victimes, ils ont demandé une enquête approfondie afin d’identifier les causes exactes du drame. « Pour la sécurité et la tranquillité des gens, les autorités concernées doivent examiner attentivement les causes et le déroulement de cette tragédie », insistent-ils.

Mgr Pierre Chung Soon-taek Chung, archevêque de Séoul, a exprimé ses condoléances « pour toutes les victimes qui ont perdu la vie dans cette tragédie ». Il a également prié pour toutes les autorités impliquées et tous ceux qui ont participé aux opérations de secours sur place. Il a aussi espéré qu’une telle tragédie « ne se reproduise plus ».

Une semaine de deuil national jusqu’au 5 novembre

La tragédie du 29 octobre a laissé toute la nation sous le choc et en colère. « Je suis dévastée par ce qui s’est passé, ils essayaient juste de passer un bon moment », confiait le 30 octobre dernier une étudiante de 19 ans interrogée par l’AFP, Hwang Gyu-hyeon, en larmes et s’efforçant de parler calmement, en décrivant comment la mort de tant de personnes de son âge l’a affectée.

« Je prie pour les victimes. Je n’arrive pas à comprendre comment cela s’est produit alors qu’il y avait des signes clairs avant. Rien n’a été fait pour éviter un tel mouvement de foule », poursuit-elle. De son côté, le gouvernement s’est défendu en affirmant que le déploiement de davantage de policiers et de pompiers à l’avance n’aurait pas suffi à éviter le drame.

Outre les 156 personnes décédées, dont 26 étrangers, le bilan des victimes risque de s’alourdir alors que 31 blessés sont toujours dans un état critique. Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol s’est rendu sur les liens ce dimanche en déclarant une semaine de deuil national jusqu’au 5 novembre. Tous les évènements culturels et concerts ont été annulés et les drapeaux sont en berne. Le quartier d’Itaewon est connu pour sa vie nocturne et ses restaurants, et beaucoup de jeunes coréens et étrangers visitent le district pour faire la fête. La soirée d’Halloween du 29 octobre était le premier événement festif organisé après que le pays a levé les restrictions sanitaires, en permettant les rassemblements publics sans masque.

(Avec Ucanews)