Eglises d'Asie – Corée du sud
L’Église sud-coréenne s’efforce de maintenir ses soupes populaires malgré la hausse des prix
Publié le 17/02/2023
Les soupes populaires gérées par l’Église en Corée s’efforcent de continuer leurs activités malgré la hausse des prix des produits quotidiens, selon une information publiée le 15 janvier par le Catholic Times, un média local. Face à la crise, les organisations caritatives qui reçoivent des aides du gouvernement s’en sortent mieux, mais celles qui ne dépendent que des dons des catholiques sont en difficulté.
Le 2 février, le Bureau national des statistiques a publié un rapport sur la « Tendance des prix à la consommation » au mois de janvier 2023, en indique que l’indice des prix à la consommation a augmenté de 5,2 % par rapport à l’année précédente. Le mois dernier, la hausse des prix était principalement due à l’augmentation du coût des services publics.
Les factures d’électricité ont ainsi augmenté de 29,5 % en un an. De plus, les prix du gaz de ville et du chauffage ont respectivement augmenté de 36,2 % et de 34 %. Le taux d’augmentation des tarifs des services publics a atteint son plus haut niveau depuis 2010 selon le Bureau national des statistiques.
La Cheonan St. Mary’s House, un service de repas gratuits offerts à plusieurs centaines de personnes et dirigé par le diocèse de Daejeon, continue de fonctionner grâce à des subventions et aux aides des paroissiens. Toutefois, à cause de la forte hausse des prix alimentaires et énergétiques, l’organisme traverse une période délicate. « Nous essayons d’économiser plus d’argent qu’avant », explique un responsable.
« Tout le monde est affecté par les conditions économiques »
De son côté, la soupe populaire Thomas House de Yeongdeungpo, à Séoul, subit d’importantes pressions financières car elle se maintient avec seulement des dons privés. Le groupe fournit des repas gratuits du lundi au vendredi aux sans-abri et aux personnes âgées isolées du quartier de Yeongdeungpo. Près de 300 personnes y déjeunent gratuitement en semaine, mais l’organisme ne reçoit pas d’aides de l’État.
Teresa Park Gyeong-ok, responsable de l’organisation, confie qu’ils sont en difficulté à cause d’une baisse des dons, en plus de la hausse des prix. « Nous n’avons reçu aucune subvention cette année, donc nous avons dû acheter les ingrédients pour les repas seulement avec notre budget et nous servons de la soupe de gâteaux de riz », ajoute-t-elle. « Tout le monde est affecté par les conditions économiques ces jours-ci, donc ce serait difficile de trouver des sponsors, mais j’espère que d’autres personnes envisageront d’aider la soupe populaire. »
La soupe populaire Saint-Vincent du diocèse de Cheongju, qui repose également sur les seuls dons des catholiques, prévoit quant à elle de reprendre prochainement les repas sur place comme avant la pandémie. En revanche, elle a aussi été impactée par la hausse des prix alimentaires. « Le prix du gaz a presque doublé, donc je pense que nous allons devoir revoir le nombre de repas », estime Lucia Park Kyung-sook, directrice de l’organisme.
Le nombre exact de soupes populaires gérées par l’Église sud-coréenne est incertain, mais une source locale confirme que l’ensemble des trois archidiocèses et des quatorze diocèses du pays, ainsi que diverses organisations religieuses, ont des services de repas gratuits en Corée du Sud.
(Avec Ucanews)
CRÉDITS
Catholic Times of Korea / Ucanews