Eglises d'Asie

Les catholiques japonais marquent le 50e anniversaire des apparitions de Notre-Dame d’Akita

Publié le 29/06/2023




Le 6 juillet prochain, les catholiques japonais de la région d’Akita, grande ville de la façade ouest du Tohoku au nord du Japon, s’apprêtent à marquer le 50e anniversaire des apparitions de Notre-Dame d’Akita, reconnues par le diocèse local bien que le Saint-Siège n’ait pas encore émis de jugement définitif sur ces « révélations privées ». Un journaliste, Philip Kosloski, revient sur le message transmis par la Vierge à sœur Agnès Sasagawa, une religieuse japonaise, en 1973 dans un couvent situé à Akita.

La statue de Notre-Dame d’Akita, présente dans la chapelle du couvent des Servantes de l’Eucharistie à Akita, au Japon.

Le 12 juin 1973, sœur Agnès Sasagawa, des Servantes de l’Eucharistie, a commencé à recevoir des visions dans un couvent situé à Akita, au Japon. Au début, elle a vu des êtres angéliques adorer l’Eucharistie, puis le 6 juillet 1973, sœur Agnès a expliqué avoir vu une statue en bois de la Vierge Marie lui parler, en reprenant un message similaire à celui qui a été transmis aux trois petits bergers de Fatima, en 1917 au Portugal.

Peu après, la statue a commencé à pleurer et à saigner. Près de 2 000 personnes ont été témoins des larmes de la Vierge d’Akita, et le liquide a été collecté et envoyé dans un laboratoire pour être analysé. Un professeur du département de biochimie de l’Université d’Akita a procédé aux analyses, ainsi qu’un spécialiste non chrétien de la médecine légale, le Dr Kaoru Sagisaka. Tous deux ont confirmé que le sang comme les larmes étaient d’origine humaine.

Les apparitions reconnues par l’évêque de Niigata

Après plusieurs longues enquêtes canoniques et après les analyses des sécrétions de la statue, en 1984, l’évêque local, Mgr Jean Shojiro Ito, évêque de Niigata, a finalement affirmé que les apparitions sont authentiques et « dignes de foi ». Les apparitions ont également été approuvées en 1988 par le cardinal Ratzinger (alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi). La vénération de Notre-Dame d’Akita est autorisée par l’évêque du lieu depuis 1984. Le Vatican n’a pas encore émis de jugement définitif sur les apparitions, en les laissant pour l’instant à la discrétion de l’évêque local.

Le 6 juillet prochain marque le 50e anniversaire de la première apparition de Notre-Dame d’Akita. Les premiers messages donnés par la Vierge à sœur Agnès se concentrent sur la prière du rosaire et l’appel à la pénitence pour les péchés de l’humanité, pour que le monde puisse atteindre la paix. Le chapelet est présenté comme la clé pour éviter de futures catastrophes.

La religieuse a également transmis un message troublant concernant une période d’épreuves que l’Église devrait endurer : « L’œuvre du démon s’infiltrera même dans l’Église, d’une telle façon qu’on verra des cardinaux s’opposant aux cardinaux, et des évêques contre des évêques. Les prêtres qui me vénèrent seront méprisés et décriés par leurs confrères […]. L’Église sera remplie de ceux qui acceptent les compromis, et le démon poussera beaucoup de prêtres et d’âmes consacrées à abandonner le service du Seigneur. »

Notre-Dame d’Akita a alerté le monde contre une vie séparée de Dieu et contre le mal que cela peut faire au sein de l’Église. Bien que ces révélations soient techniquement des « révélations privées » et que les catholiques ne soient pas tenus d’y croire, le message n’est pas si différent d’autres messages prophétiques transmis au cours de l’histoire. Dieu désire que nous revenions à lui et il est prêt à nous accueillir.

(Avec Ucanews*)

* En collaboration avec Philip Kosloski, OSV News


CRÉDITS

Asian Catholic Directory / Ucanews